DOC ELEC
– Un comparatif de plusieurs outils web libres dédiés à la chimie sur le blog ChemWebSpider
– Figurez-vous qu’il y a des juristes sur Twitter (enfin, surtout des juristes anglophones) : on peut désormais les suivre sur LexTweet, une sorte d’aggrégateur de ces micro-billets (Twitter pour les néophytes, c’est par ici ou par là)
– Droit toujours, avec la mise en ligne des comptes rendus des débats de l’Assemblée Nationale depuis 1958, avec un index des dossiers législatifs, et les questions/réponses (apparues il y a peu également sur Juris-classeurs).
– Emmanuel Barthe nous apprend sur Précisément.org l’arrivée d’une nouvelle revue juridique en ligne, spécialisée dans la théorie du droit et le droit comparé, Jurisdoctoria. L’accès est gratuit, mais la revue n’est pas en Libre Accès pour autant : la publication dans la revue vaut cession des droits d’auteur à la revue, qui entend ainsi s’assurer une visibilité plus importante. Apparemment le concept d’Open Access est étranger aux éditeurs de la revue, qui, techniquement, reste au niveau du pdf (seuls les résumés, en html, sont cherchables). Quelqu’un aurait pu leur dire qu’en utilisant une plateforme compatible OAI, et en laissant aux auteurs le droit d’auto-archiver leurs articles dans une archive ouverte, leur revue aurait eu largement plus de visibilité…
E-BOOKS
– Bookboon propose des e-books gratuits (financés par la publicité tout de même) pour les étudiants en sciences de l’ingénieur, mathématiques, sciences économiques… L’éditeur danois Ventus à l’origine du projet édite également des guides de voyage selon le même modèle.
– La bibliothèque de l’Université Complutense de Madrid propose aux internautes d’accéder à ses livres scannés par Google par ce portail. Elle dispose également d’une archive ouverte créée avec le système E-prints.
SCIENCE 2.0
– Comment se faire des amis ? Sans doute pas comme les chercheurs de ce projet financé par l’European Science Foundation : Scientific red cards, un site qui liste les articles scientifiques frauduleux (parce que comportant des résultats falsifiés, fabriqués, du plagiat), dans le but louable de « promouvoir l’intégrité de la recherche. » Une trentaine d’articles est accessible (mais pas ceux évoqués ici).
– J’ai déjà dit plusieurs fois qu’au lieu de critiquer Wikipedia, il serait plus utile de l’enrichir : la revue RNA Biologyva plus loin et demande désormais aux auteurs qui publient dans ses colonnes de faire un résumé de leurs articles dans l’encyclopédie en ligne. Plus de visibilité pour la recherche (et sans doute plus accessible que les articles originaux), une validation des contenus garantie par le comité de lecture de la revue : ils ont tout compris. Donc pourquoi des élèves-bibliothécaires ou documentalistes ne pourraient-ils pas faire de même en enrichissant Bibliopedia ou le portail en sciences de l’information de Wikipedia, après validation de leurs enseignants ? Je radote ? Tant pis…
WEB2.0
– La bibliothèque de l’état du New South Wales en Autralie a trouvé une boîte à chaussures pleines de négatifs en très bon état ; il s’agit de photos prises sur la plage de Bondi dans les années 1930 et 1940. Elle en a fait une expo, puis a ouvert une page Flickr pour inciter les internautes à mettre en ligne d’autres images de la même période.
[photos : Erminig Gwenn, hirondellecanada, Claude D]
@JphD: On peut réduire l’Open Access à la gratuité mais c’est singulièrement appauvrir le concept. Il y a en particulier dans l’idée d’OA (Libre Accès, Accès Ouvert) une composante essentielle d’interopérabilité. C’est le sens de l’Open Archive Initiative et du protocole OAI-PMH. Les arguments que vous avancez pour l’exclusivité de publication dans votre revue pourraient être discutés mais en tous cas, ils ne devraient pas empêcher l’autoarchivage des articles dans une archive ouverte. Votre revue et le travail de vos auteurs y gagneraient en visibilité. La double publication dans une revue et dans un dépôt/archive loin d’être contradictoire est un des principes de base du mouvent pour l’Accès Ouvert.
Madame,
En tant Directeur de la rédaction de Jurisdoctoria, je vous remercie en premier lieu de vos quelques mots qui se sont fait l’écho de la brève d’Emmanuel Barthe.
Cependant et en second lieu, vous savez sans doute qu’une information n’est exacte que si, d’une part on en a vérifié la véracité et, d’autre part, si on la relaie dans son intégralité.
Or, l’information que vous relayez n’est pas exacte : la revue Jurisdoctoria est parfaitement en libre-accès. Il n’y a aucun droit à payer, ni pour la consulter, ni pour la télécharger, ni même pour y publier ! Notre revue a d’ailleurs été mentionnée dans « Open Access News », cf. http://www.earlham.edu/~peters/fos/2008/12/new-oa-law-journal-in-french.html
En outre, l’information que vous relayez n’est pas complète : nous avons eu un échange avec Emmanuel Barthe sur cette question des droits d’auteurs, que vous trouverez ici : http://www.precisement.org/blog/breve.php3?id_breve=603, et j’en rapporte l’essentiel : « Nous ne souhaitons pas, en effet, qu’un même article soit publié à la fois chez nous et dans une autre revue : cela aurait des conséquences sur notre crédibilité et sur notre légitimité. C’est pourquoi, dès lors qu’un auteur publie chez nous, nous réclamons l’exclusivité. » L’hypothèse contraire emporterait une conséquence évidente : « Malgré la présence d’un article potentiellement de qualité, Jurisdoctoria ne sera pas référencée, ne sera pas reconnue pour la qualité de « ses » articles et donc sa qualité propre, et ne survivra pas à la concurrence des revues « traditionnelles » et renommées. »
Ainsi, je ne suis pas certain que ce soit « aux éditeurs de la revue » que le concept d’open access est étranger…
Par ailleurs et enfin, puisque nous discutons de concept, je vous rappelle que nous avons voulu réaliser une « revue », ce qui empêche naturellement de laisser aux auteurs une « archive ouverte ». Comme vous le savez, une revue doit pouvoir être référencée comme support fixe et non mouvant. Un article accepté par le Comité de rédaction et incorporé à un numéro de la revue est alors publié dans ce numéro, avec une pagination fixe ce qui en permet un référencement précis. Un premier gage de sa légitimité scientifique.
En ce qui concerne l’enrichissement de Wikipedia, il y a l’exemple du portail archivistique de la version allemande (http://de.wikipedia.org/wiki/Portal:Archivwesen), fruit d’une collaboration entre l’Association des archivistes suisses et les enseignants et étudiants en sciences de l’information de la Haute école spécialisée de Coire. Des détails ici, mais en allemand: http://www.arbido.ch/de/artikel_detail.php?m=1&id=396