SPARC Europe a lancé la « Coalition mondiale pour la durabilité des services scientifiques ouverts » (Global Sustainability Coalition for Open Science Services, SCOSS), pour coordonner un système de mutualisation du financement des projets et services permettant à la science ouverte de se faire, pour assurer leur maintien sur le long terme.
Du financement participatif pour pérenniser la science ouverte
Le principe de ce dispositif est de proposer chaque année à des services non commerciaux participant à l’open access et/ou à l’open science de soumissionner pour un financement mutualisé d’une durée de 3 ans ; les candidatures sont examinées en fonction d’une série de critères tels que la valeur ajoutée pour les différents acteurs de la recherche, la gouvernance, le coût et la durabilité du financement, les projets de développement. Deux initiatives sont sélectionnées par campagne et pourront être subventionnées selon un système de financement participatif, réparti sur les institutions et les organisations de recherche du monde entier.
Les 2 premiers services sélectionnés sont le DOAJ et Sherpa/Romeo, deux outils que nombre de bibliothèques utilisent au quotidien :
– Le DOAJ pour repérer les revues en OA de qualité à signaler aux enseignants-chercheurs. Il est possible que la formule d’adhésion actuelle au DOAJ disparaisse au profit de celle de SCOSS d’ici 2021. (Objectif de financement : 970 000 €)
– Sherpa/Romeo pour connaître les politiques des éditeurs en matière d’auto-archivage. C’est un service que nous continuerons d’utiliser malgré la loi numérique, au moins tant qu’il ne sera pas dit officiellement qu’elle est rétroactive. Il est prévu d’ouvrir la curation des données de Sherpa/Romeo à la communauté, pour accélérer le traitement des demandes. (Objectif de financement : 1 529 935 €)
Pourquoi c’est intéressant ?
SCOSS établit une tarification pour les services sélectionnés en fonction des besoins et des objectifs de développement ; la grille tarifaire est échelonnée pour permettre la participation des établissements de grande et de petite taille.
Les établissements participant au financement s’engagent pour 3 ans. A l’issue de cette période, les candidats doivent avoir trouvé un mode de financement durable.
C’est un moyen très concret de soutenir le développement de la science ouverte, en renforçant des structures devenues de référence sans pour autant avoir un financement pérenne. De passer des déclarations d’intention aux actes, dans le droit fil des préconisations de l’appel de Jussieu.
Et ça marche ?
La campagne a plutôt bien commencé : lancée fin 2017 par Sparc Europe, LIBER, EIFL et CAUL, avec le support de l’AOASG, de COAR, de l’ERC, de l’EUA , de l’IFLA et de Science Europe, elle a déjà permis de collecter plus de 340 000 d’euros d’engagements, répartis sur une trentaine d’établissements académiques.
Pour en savoir plus, on peut s’abonner à la newsletter de SCOSS (qui devrait bientôt être disponible en français) ici.