Une intéressante étude sur le coût de la publication dans des revues en open access (les revues « gold ») a été menée par l’université d’Edimbourg, extrait :
« Nous sommes conscients qu’avec un marché non élastique – les chercheurs ne vont pas aller faire leur marché ailleurs – et dans lequel les coûts sont « protégés » – le financement étant centralisé, les chercheurs ne sont pas directement concernés par les coûts – les APC vont rester élevés, parce que les forces habituellement en présence dans les marchés ne vont pas faire baisser les coûts. Nous pensons qu’un moyen d’action très efficace est d’être le plus transparent possible sur les coûts des APC des revues gold. Contrairement à la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, où les coûts d’abonnement aux revues traditionnelles sont cachés aux yeux des usagers en raison des clauses de confidentialité des licences, toutes les institutions, y compris les universités et le RCUK, devraient s’efforcer de publier une analyse détaillée de leurs dépenses pour les revues en open access gold. »
Et la conclusion :
« En gardant à l’esprit les limites de l’étude, les données que nous présentons ici permettent de suggérer quelques éléments importants :
- Les revues hybrides semblent être plus populaires pour la publication d’articles en open access
- Les revues hybrides font généralement payer plus cher [leurs APC] que les revues entièrement en open access, indépendamment du facter d’impact de la revue
- Il y a une corrélation positive entre les APC et le facteur d’impact, aussi bien pour les revues hybrides que pour les revues en open access complet
Cette étude soulève également d’autres points :
- Pour être un succès, les politiques d’open access doivent évaluer rigoureusement la conformité [de la diffusion des publications], ces politiques semblent être plus efficaces lorsque des sanctions punitives sont imposées
- Les établissements les plus actifs au niveau de la recherche vont vraisemblablement subir une « double peine » : non seulement ils publient plus d’articles, mais en plus ils les publient plus fréquemment dans des revues à fort facteur d’impact
- Les établissements doivent être plus transparents en matière de coûts, et publier leurs données dans des formats permettant leur réutilisation. »
Source : Theo Andrew. « Gold Open Access: Counting the Costs « . November 2012, Ariadne Issue 70.