Archive pour juin 2012

Global Open Knowledge Base

Global Open Knowledge Base est le fruit du partenariat entre le projet de SGB mutualisé américain Kuali OLE  et l’agence britannique JISC Collections. Il s’agit de monter l’architecture d’une base de connaissances mutualisée intégrable dans différents systèmes de gestion de données. JISC Collections travaille sur les modèles et les circuits de données, il peut également s’appuyer sur ses contacts existants avec les éditeurs (l’agence est l’un des principaux opérateurs pour la négociation des ressources électroniques au Royaume-Uni) ainsi que sur le réseau existant de ses établissements membres pour l’alimentation. La partie mutualisée de la base de connaissances gère les éléments au niveau global (titre, éditeur, identifiant, bouquet, plateforme), les informations locales (contrats, licences, commandes, stats…) sont gérées dans le SGB. Les atouts de GOkb sont l’utilisation de standards, la mise en place d’un système d’identification des ressources, l’application de modèles de données et de workflows, la gestion communautaire. Le projet bénéficie d’un financement de 499000$ de la fondation Mellon, passage en production de la version 1.0 prévu pour 2013.

[photo : squarepants2004/auntiehuia]

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Arrêter Science Direct ?

Dans Leaving Elsevier’s big deal, Franco Toni raconte comment la bibliothèque de l’Istituto Superiore di Sanità (ISS) italien, l’équivalent de notre INSERM national, a dû, en raison d’une baisse significative de son budget (-30%), mettre fin en 2010 à son contrat avec Elsevier pour l’accès à Science Direct. Elle a ramené sa liste de revues à 185 titres (contre 343 dans la liste de départ en 2002) au format électronique, et réduit sa dépense chez cet éditeur de 50% (sous la menace d’une suppression totale de tous les abonnements néanmoins). Ce changement a eu des conséquences :
– relativement limitées pour les chercheurs : perte de l’accès aux 2200 titres (mais accès aux archives des années souscrites), mais l’important travail de sélection fait en amont a permis de conserver les titres les plus pertinents pour le plus grand nombre ; ce sont surtout les domaines de recherche spécialisés qui sont pénalisés (les revues avec moins de 100 téléchargements annuels ont été supprimées)
– positives pour l’institution : une baisse des téléchargements de 22% seulement, pas d’augmentation significative des demandes de fourniture de documents. Au passage, l’auteur souligne la gestion approximative de l’éditeur pour la sécurisation de ses propres contenus : les accès ont été supprimés pour la bibliothèque mais sont restés ouverts via le résolveur de liens pendant 6 mois…
– négatives pour le consortium dont la bibliothèque était membre : le manque à gagner à été répercuté sur les autres membres du consortium
Cet exemple illustre une fois encore combien le big deal, censé protéger les bibliothèques des augmentations imprévisibles des éditeurs, s’est retourné contre elles : le poids du chiffre d’affaires historique, tel le boulet des frères Dalton, empêchant tout ajustement des dépenses au contexte budgétaire. Par ailleurs, l’absence d’une liste publique des tarifs, les changements continuels dans la liste des titres disponibles et dans l’organisation des collections font que finalement les bibliothécaires sont incapable d’évaluer le coût réel de ce qu’ils achètent.
L’auteur conclut que ce modèle tarifaire ne doit plus servir de référence dans les négociations, qu’il faut trouver de nouveaux modèles, plus adaptables à l’activité des institutions ; pour lui un de ces modèles devrait porter sur une sélection de titres par discipline, et prendre en compte des indicateurs comme les statistiques d’usage et le coût à l’article. Je suis plutôt dubitative sur ce type d’indicateurs : voir à ce propos les réflexions toujours d’actualité de Dominique Rouger…

[Photo : Môsieur J]


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