Archive pour mars 2009

Couperin m’invite !

muppet-show.jpgJ’ai déjà parlé des journées d’études sur les archives ouvertes organisées par Couperin les 2 et 3 avril, il me semble. Ce que je n’ai pas dit, c’est que Jean-François Lutz, coordinateur de la manifestation, m’a gentiment conviée à venir blogguer ces journées, en bonne compagnie qui plus est…

Amis bloggueurs et twitters qui serez sur place, vous êtes invités à utiliser #jeao09 pour tagguer vos posts et autres commentaires. Amis lecteurs tout court, passez donc nous dire un petit bonjour ! 🙂

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Stress at the library

3374636596_62838b1a8a_m.jpg« Contre toute attente, les bibliothèques ne sont pas des environnements sans stress. Le travail sur les périodiques peut causer du stress en bibliothèques et dans les professions qui fournissent et gèrent des abonnements, des contenus, du papier, des archives et autres aspects de ces ressources continues. Le stress inhérent à la chaîne de traitement des périodiques est exacerbé dans un climat d’augmentation rapide des contenus, des technologies et des attentes des utilisateurs, le tout dans un contexte de crise économique. »

Vous trouverez des témoignages de bibliothécaires et d’agents d’abonnements sur le stress en bibliothèque, ainsi que des conseils de babouins dans Perspectives on Job Stress in the Serials Information World, disponible dans toutes les BU (via Science Direct).
[photo : daniel greene]

Ada Lovelace

160405716_d922229704_m.jpgIl y a quelques jours (le 24/03), on célébrait dans la blogosphère anglo-saxonne l’Ada Lovelace Day. Ada qui ?
Ada Lovelace est peu connue en France ; assistante de Charles Babbage, un mathématicien anglais de la fin du 19ème siècle, elle est considérée par les informaticiens comme la première programmeuse de l’histoire, et a donné son (pré)nom à une langage de programmation. Participer à l’Ada Lovelace Day, cela consiste à honorer dans un billet de blog une (ou plusieurs) femme(s) excellant dans le domaine technologique (la définition est assez large, ça va de l’ingénieure à la journaliste des pages techno, en passant par les bibliothécaires-système), et à signaler son billet sur l’un des sites consacrés à l’événement. Il me reste un an pour trouver une techno-fille à célébrer… 🙂
[photo : dunechaser]

Le marché du mardi, n°29

3373271050_87d35440c7_m.jpgTECHNO
– Quelle est la différence entre TicTOCS et ZeTOC RSS ? Réponse dans ce post de Roddy MCLeod.
– Et on trouve chez Peter van Boheemen des conseils pour intégrer le fils RSS de ces TOCS dans son catalogue.
– ISI met à disposition de ses abonnés au WoK une API pour afficher le nombre de citations d’un article retrouvé sur le site web d’une bibliothèque ou dans une archive ouverte, par exemple (mais il y a sans doute d’autres choses à faire avec).

DOC ELEC
– Remember TRANSFER ? Ce projet de code de bonnes pratiques de l’UKSG vise à garantir l’accessibilité des contenus électroniques en cas de transfert (justement) de titres d’un éditeur à un autre – ce qui arrive à peu près toutes les semaines ou pas loin (peut-être Dominique a-t-il des stats là dessus ?). Une vingtaine d’éditeurs (des gros et des petits) y participent, ce qui touche 8000 titres de revues, désormais « protégées » des aléas du mercato éditorial international.
– Il y aurait plus de 23000 revues en libre accès sur internet, si l’on en croit la bibliothèque universitaire de Nottingham.

OA & AO
– Une série intéressante de posts (« Fooling with numbers« ) sur les relations entre le prix des revues scientifiques, leur facteur d’impact et leur usage sur Open Reading Frame, le blog d’un chercheur en médecine américain.
– Le projet PIRUS de normalisation des statistiques pour les contenus des archives ouvertes vient de publier son rapport.
– Une source bien informée me signale qu’il reste quelques places pour les Journées sur les archives ouvertes organisées par Couperin les 2 et 3 avril prochains : on peut encore s’inscrire en ligne.
Mise à jour : C’est complet pour le 2, mais venez le 3, ça a l’air bien aussi : ça parle entre autres d’ORI-OAI et de profils de métadonnées.
[photo : Katia.G]

Une archive ou des archives ?

3383421100_3aab318def_m.jpgIntéressants posts (1, 2) que ceux de John Mark Ockerbloom sur Everybody’s libraries, qui défend l’intérêt d’avoir plusieurs archives ouvertes au sein d’une même institution : d’une part une (ou plusieurs) archives pour stocker les documents numériques produits par la bibliothèque (typiquement, les collections numérisées, textes ou photos) – l’archive est alors un « simple » espace de stockage, qui doit permettre des traitements techniques, des opérations de masse, la mise à disposition et l’accès étant assurés par une couche logicielle spécifique. D’autre part une archive institutionnelle, alimentée par les chercheurs – une vitrine pour valoriser leur travail, qui doit proposer un éventail de services (statistiques de consultation, interface agréable, outil de saisie simple d’accès).

Dans le second post, il liste les fonctionnalités de base nécessaires pour une AO, parmi lesquels j’ai noté :

– un workflow de dépôt efficace et convivial

– un module de conversion en pdf

– un outil de gestion du workflow de publication dans une revue (pour gérer ses propres revues)

– un module d’alimentation automatique d’une archive à une autre (je dépose dans Hal, et mon dépôt est transféré dans ArXiv par exemple)

– des URI pour garantir la pérennité des accès aux documents

– l’utilisation de standards compréhensibles par les moteurs de recherche

– et bien sûr, des fils rss 😉
[photo : shadowfall]

‡biblios.net pour et par la nulle

2992702462_e138a0d9ec_m.jpgDepuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, je vois passer des infos sur ‡biblios.net, et j’attend qu’une bonne âme fasse un post dessus, pour comprendre de quoi il retourne. Las, le sujet ne passionne pas les foules, alors je m’y colle – soyez indulgents, c’est pas vraiment mon rayon, les catalogues…

D’abord il y ‡biblios.org : un éditeur de métadonnées (ie un outil de catalogage) créé lors de l’édition 2007 du ‘Summer of Code’, un programme mis au point par Google pour financer le développement de logiciels en open source. Présenté officiellement à la communauté lors de la conférence Code4Lib 2008, l’outil est depuis maintenu par Liblime, une société de services informatiques américaine spécialisée dans le logiciel libre, et notamment dans le support/développement de Koha (l’équivalent de Biblibre en France).
Il s’agit donc d’un outil open source, qui utilise les standards des bibliothèques, genre MARC21 etc pour éditer des métadonnées bibliographiques (ce qui se rapproche fortement du catalogage, si je ne m’abuse).

Là dessus arrive ‡biblios.net : c’est une version hébergée de ‡biblios tout court, avec en plus :
– l’accès à un réservoir de notices bibliographiques disponibles sous licence Open Data Commons – Public Domain Dedication & Licence (PDDL) : cette licence ouverte a pour but de permettre le partage, la modification et l’usage sans restriction des données. Il y a à l’heure actuelle plus de 30 millions de notices disponibles, dont 8 millions de notices d’autorité ; elles proviennent de la bibliothèque du Congrès, du projet Open Library et de quelques bibliothèques volontaires.L’outil quant à lui est sous licence GPL.
– des fonctionnalités collaboratives (un « environnement social de catalogage » – tout un programme) : des forums, une messagerie, du tchat.

Le système propose un webservice pour faciliter les imports de notices (il existe un plugin pour Koha), ainsi qu’une fonctionnalité FRBR-like pour le moteur de recherche interne.
En somme, si je compare à ce que je connais, ‡biblios.net est une sorte de Sudoc, le catalogue collectif des BU de France, dont les notices seraient vraiment libres de droit (je n’ai rien trouvé de clair sur le statut des notices Sudoc, si quelqu’un en sait plus, qu’il laisse un commentaire), et un peu plus 2.0, avec un outil de saisie fullweb (l’équivalent de l’outil Winibw utilisé actuellement par les bibliothèques).
Pour les plus curieux, le signe ‡ est un double obèle.
[photo : quinn.anya]

Stats time !

3250397912_f7fed2ed2a_m.jpgDans le calendrier qui rythme la vie trépidante du responsable de la doc élec, le mois de février est le début de la longue quête du saint graal, qui va lui permettre de renseigner les indicateurs RAP puis l’ESGBU, faire son rapport d’activité, voire un bilan statistique annuel (je suppose que c’est à peu près pareil partout, enfin chez moi c’est comme ça) : la collecte des statistiques d’usage.

Pourquoi cette activité en apparence anodine prend-elle des allures de parcours du combattant ? L’objectif n’est pourtant pas insurmontable a priori : il s’agit de mettre dans un tableur ou une base de données des informations pour évaluer l’utilisation des ressources électroniques achetées par son établissement, données sur l’utilisation qu’il paraît pertinent de pouvoir croiser ensuite avec les coûts, les effectifs, etc. Mais tout un tas d’embûches guettent le bib-doc-élec :

– les éditeurs qui ne fournissent pas de statistiques du tout (Dalloz)

– les éditeurs qui fournissent des stats en pdf (vachement sympa quand on fait son rapport avec excel, ben oui pour faire des calculs c’est quand même plus indiqué) (Doctrinal, Juris-Classeurs)

– les éditeurs qui n’ont visiblement jamais entendu parler de COUNTER (tous les éditeurs juridiques)

– les éditeurs qui inventent leurs propres indicateurs (Universalis, Kompass)

– les éditeurs qu’il faut relancer plusieurs fois par mél pour récupérer les statistiques (Doctrinal, Lamyline)

– les éditeurs qui fournissent des stats « roulantes » sur 12 mois (Chemical Abstracts)

– les éditeurs qui fournissent des chiffres pour un groupement d’établissement, sans moyen de les distinguer (par IP par exemple) (Factiva)

– et j’en oublie sûrement…

Du coup cette opération, qui devrait prendre à mon avis une semaine maximum tout compris (collecte + traitement des données), s’étale sur 1 à 2 mois, et le bibliothécaire doit composer avec cette contrainte méconnue (ou ignorée) des responsables, qui nous demandent des chiffres « même partiels » pour début mars…
[photo : shiratski]


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