Archive pour mars 2013
Le marché du mardi n°47
Published 19/03/2013 I went to the market Leave a CommentÉtiquettes : epi-revues, open access, text mining
– Des bibliothèques commencent à s’impliquer plus dans l’open access en créant des fonds de financement pour les frais de publication : c’est le cas à la Northern Illinois University et à l’University of California.
– Is it an open acces journal ? : un projet pour diffuser les infos sur les licences des revues scientifiques, basé sur le crowdsourcing.
– Old news, mais ça vaut la peine d’être signalé ici : le CCSD lance ce semestre Episciences, une plateforme d’épi-revues (des revues créées à partir des pré-publications déposées dans des archives ouvertes). Je suis un peu dérangée aux entournures par ce que ça sous-entend que les archives ouvertes accepteraient des contenus non validés (l’intro du site précise que les articles sont « non publiés par ailleurs »), ce qui ne me semble pas aller dans le bon sens pour, justement, promouvoir les archives ouvertes.
– L’open access permet d’être lu dans le monde entier : la carte mise au point par les bibliothèques du MIT le montre bien (elle se base sur les consultations des articles disponibles en libre accès grâce au mandat du MIT)
– Openstax propose des manuels de 1er cycle en libre accès (en physique, biologie, sociologie) – on peut les consulter en ligne (en html, en pdf) ou sur liseuse (une version epub est disponible). Openstax est un projet de ressources pédagogiques ouvertes (Open Educational Resource, OER) de la Rice University.
– Opensource ILS : un portail d’information assez bien fourni sur les SIGB libres (avec un focus sur Evergreen et Koha), qui me semble intéressant pour les aspects relatifs à la préparation et à la migration des données. Other stuff
– Vu sur imedicalapps, cette liste de revues médicales disponibles sur ipad – les applis sont généralement gratuites, mais l’accès aux contenus est bien évidemment soumis à la souscription d’un abonnement, et a priori d’un abonnement personnel, les abonnements institutionnels n’étant pas (encore ?) prévus pour fonctionner sur des appareils personnels (sauf à pré-remplir des tablettes que la bibliothèque prêterait, ce qui n’est pas encore une pratique très répandue en BU).
– Twitter for researchers guide : les bases de twitter pour un usage professionnel quand on est chercheur, en 8 pages. Par la BU de l’Université de York.
– Text mining and scholarly publishing : tout savoir sur la fouille de textes dans le contexte de l’édition scientifique, grâce à ce rapport du PRC.
– Webjunction, le site communautaire pour la formation des bibliothécaires émanant d’OCLC, propose de nombreuses formations en ligne gratuites : voici la liste pour le mois de mars 2013.
Le coût du gold à Edimbourg
Published 18/03/2013 Business , Open Access Leave a CommentÉtiquettes : APC, transparence
Une intéressante étude sur le coût de la publication dans des revues en open access (les revues « gold ») a été menée par l’université d’Edimbourg, extrait :
« Nous sommes conscients qu’avec un marché non élastique – les chercheurs ne vont pas aller faire leur marché ailleurs – et dans lequel les coûts sont « protégés » – le financement étant centralisé, les chercheurs ne sont pas directement concernés par les coûts – les APC vont rester élevés, parce que les forces habituellement en présence dans les marchés ne vont pas faire baisser les coûts. Nous pensons qu’un moyen d’action très efficace est d’être le plus transparent possible sur les coûts des APC des revues gold. Contrairement à la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, où les coûts d’abonnement aux revues traditionnelles sont cachés aux yeux des usagers en raison des clauses de confidentialité des licences, toutes les institutions, y compris les universités et le RCUK, devraient s’efforcer de publier une analyse détaillée de leurs dépenses pour les revues en open access gold. »
Et la conclusion :
« En gardant à l’esprit les limites de l’étude, les données que nous présentons ici permettent de suggérer quelques éléments importants :
- Les revues hybrides semblent être plus populaires pour la publication d’articles en open access
- Les revues hybrides font généralement payer plus cher [leurs APC] que les revues entièrement en open access, indépendamment du facter d’impact de la revue
- Il y a une corrélation positive entre les APC et le facteur d’impact, aussi bien pour les revues hybrides que pour les revues en open access complet
Cette étude soulève également d’autres points :
- Pour être un succès, les politiques d’open access doivent évaluer rigoureusement la conformité [de la diffusion des publications], ces politiques semblent être plus efficaces lorsque des sanctions punitives sont imposées
- Les établissements les plus actifs au niveau de la recherche vont vraisemblablement subir une « double peine » : non seulement ils publient plus d’articles, mais en plus ils les publient plus fréquemment dans des revues à fort facteur d’impact
- Les établissements doivent être plus transparents en matière de coûts, et publier leurs données dans des formats permettant leur réutilisation. »
Source : Theo Andrew. « Gold Open Access: Counting the Costs « . November 2012, Ariadne Issue 70.
Pourquoi personne ne publie des articles en open access dans les revues d’Elsevier ?
Published 17/03/2013 Open Access Leave a CommentÉtiquettes : Elsevier, hybride, usages
C’est la question que s’est posée Mike Taylor sur le blog Sauropod vertebra picture of the week, en constatant que la revue PloS One publiait en un mois plus d’articles en OA qu’Elsevier dans ses 1500 revues hybrides en un an (959 articles OA en 2011, PLoS One tourne à environ 1300 articles mensuels en moyenne sur la même période). Voici les raisons qu’il envisage pour expliquer l’attitude des chercheurs :
– une position idéologique : les chercheurs qui s’intéressent à l’open access sont déjà convaincus, ils préfèrent publier dans des revues en open access, clairement identifiées comme telles et vraiment accessibles à tous. [J’ajouterai qu’à mon avis, ils préfèrent voir le modèle OA s’étendre au niveau des revues, plutôt que contribuer au modèle « hybride »]
– un intérêt juridique : chez PLoS, les articles sont publiés sous licence CC-BY : on peut, du moment que la paternité des auteurs est correctement attribuée, récupérer les contenus et les réutiliser de multiples façons, y compris la fouille de texte. Ce n’est pas le cas de l’open access proposé par la plupart des éditeurs commerciaux : impossible d’obtenir une définition précise des usages autorisés pour les articles en open access sur le site d’Elsevier, notamment. [Je confirme que l’information est difficile à trouver, pas cohérente ni très claire sur Science Direct en tout cas]
– un bénéfice technique : la grande qualité des prestations fournies par PLoS (images en haute définition, compléments vidéos, formats de sortie compatibles avec une réutilisation informatisée, statistiques au niveau de l’article, commentaires) ne se retrouve pas chez les éditeurs qui se contentent de transférer sur internet le circuit en usage pour les revues imprimées. [Je ne suis pas entièrement d’accord avec ça, je trouve que la plateforme Science Direct est loin d’être la pire en terme de fonctionnalités ; il y a eu un travail de développement d’applications que je n’ai pas vu ailleurs. Mais c’est vrai que chez les éditeurs « pure players » de l’électronique , on trouvera plus facilement en standard des fonctionnalités nativement numériques]
– un argument économique : les frais de publication chez PLoS sont moitié moins chers que ceux des revues d’Elsevier.
C’est en train d’évoluer (pas mal de progrès sur les pages consacrées à l’open acess sur le site corporate de la firme), mais jusqu’à présent il était assez difficile d’obtenir des informations claires et fiables sur les options OA proposées par Elsevier ; il sera très intéressant d’observer les effets des politiques publiques en faveur de l’open access sur les articles publiées dans les revues hybrides (chez Elsevier comme ailleurs).
Source : Why isn’t anyone publishing open-access articles in Elsevier journals?