Archive pour mai 2006

Litlist

On connaissait déjà la Librarian list de Pubsub, dont Steven Cohen (de Library stuff) est à l’initiative. Voici venir la Literature list, dont le principe est le même : rassembler les blogs littéraires de tout poil, et les classer en fonction du nombre de liens qu’ils attirent. Elle a été compilée à partir de blogs sur la littérature, mais aussi sur l’industrie du livre ou l’écriture.

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Partenariat blogs / édition

Intéressante nouvelle que nous livre Frédéric Rolin, prof de droit public à Evry, sur son blog : il travaille à un accord de partenariat avec Lextenso, la plateforme qui diffuse le texte intégral de 7 ou 8 titres majeurs de la presse juridique. Ce partenariat permettrait d’une part de faire des liens directs vers les revues (chose qui n’est pas possible actuellement, on n’accède aux contenus qu’en passant par le moteur de recherche) depuis son blog, d’autre part d’enrichir le fonds de revues actuel avec les contenus de blogs juridiques, qui seraient donc indexés par le moteur de recherche. J’espère que cette initiative va aboutir, et qu’elle permettra peut-être de faire des émules chez d’autres éditeurs, voire dans d’autres disciplines : ça valorise le travail fait sur ces blogs spécialisés, ça ajoute de la réactivité aux contenus traditionnels, et c’est une forme de reconnaissance du blog comme outil de publication à valeur ajoutée.

Article + logiciels sociaux

Le rôle de la revue comme vecteur de base de la communication scientifique, s’il n’est pas révolu, a quand même fait long feu. Deux infos qui mettent de l’eau à ce moulin :

ce post de Caveat Lector, dans lequel Dorothea Salo évoque, entre autres, le fait que les revues importent surtout pour la carrière des (jeunes) chercheurs, ceux qui n’ont as encore fait leur trou dans le milieu, et plus vraiment pour la circulation de l’information scientifique ; de fait, dans un certain nombre de disciplines, la communication scientifique passe par la litterature grise (d’où l’importance des archives ouvertes dans cette perspective), et beaucoup moins par les revues.

– ce site sur l’aviation d’une filiale d’Elsevier, Flight, qui propose de faire un certain nombre de choses au nano-niveau de l’article : le tagguer, le sauvegarder dans del.icio.us, voter pour lui dans digg, l’envoyer par mail, et aussi voir d’autres articles en relation… [vu chez Really Simple Sidi]

Parce que finalement, article + logiciels sociaux = meilleure diffusion de l’information scientifique, non ?

Une autre façon de voir l’OA

La société Elsevier vient d’annoncer qu’elle offre (si j’ose dire) à partir du mois de mai la possibilité à ses auteurs de sponsoriser l’accès libre à leurs articles : pour la modique somme de 3000$ (par article) leurs articles seront désormais accessibles en ligne gratuitement. Pour démarrer seules quelques revues de physique sont concernées (Nuclear physics A & B, Astroparticle physics). 2-3 trucs qui me chiffonnent :

– ces 3000$ sont entendus hors charges liées à l’ajout de d’images en couleurs, charges que certains éditeurs suppriment dans le cadre d’expérimentations OA

– aucune baisse du tarif des abonnements aux revues n’est annoncée (ni même envisagée amha)

– il y a comme un déséquilibre entre accès libre internet / accès payant version papier qui n’est pas compensé (cf point précédent)

– ça va encore compliquer les choses pour l’utilisateur et pour les bibliothèques : c’était déjà pas évident de signaler dans les catalogues et les sites web de bibliothèques les revues gratuites par rapport aux revues payantes, là il va falloir descendre au niveau de l’article, ce que personne ne fait encore à ma connaissance – et est-ce aux bibliothèques de le faire ? Bonne question. Un truc qui serait bien, ce serait que l’éditeur ajoute une ptite case à cocher pour ne faire porter la recherche que sur les contenus en libre accès, mais bon, c’est pas encore au programme.

– et surtout, en attendant, ça fait une source de revenus de plus pour la multinationale : abonnements papier + abonnements électroniques + sponsoring des auteurs = de bien beaux bénéfices en fin d’année…

Les bibliothécaires font ça bien mieux

Selon une étude présentée lors du congrès annuel de l’association des bibliothèques médicales (MLA, programme ici) qui a lieu en ce moment à Phoenix, les patients atteints de cancer parviennent plus souvent à trouver de l’information précise et de qualité lorsqu’ils sont assistés dans leur démarche par un bibliothécaire. Et dans 65% des cas, l’information que leur procure le bibliothécaire n’aurait pas pu être trouvée par ailleurs : ni par le biais d’une organisation spécifique, ni en effectuant la recherche par eux-mêmes sur internet.

[info rapportée par Reuters]

Des BU bloguent !

Serait-ce une tendance ? ;-)) La vague bloguesque semble enfin toucher les BU :
Metz Around : le blog pour présenter la lettre de veille du SCD de Metz
Weblogue du ClubMed : le blog de la BU médecine de Nice
SCD Toulouse 2 : le blog du service des recherches documentaires (comme son nom l’indique)

Ce dernier blog m’est signalé par le facétieux Eugène Morel, pseudo de l’auteur d’un projet 2007 pour les bibliothèques universitaires qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents.

Tracer bullets

La section ‘sciences’ du service de références de la Bibliothèque du Congrès propose une série de guides de recherche thématiques, les « Tracer bullets » (‘balles traçantes’ ?) sur moult sujets, la dernière en date étant sur la téléphonie sur internet / VoIp. J’ai regardé sur le site de la BNF si je trouvais quelquechose d’équivalent : et bien oui, dans la rubrique ‘Vie du département’ du Département Sciences et Techniques, on trouve des bibliographies sur des sujets liés à l’actualité scientifique. Juste un bémol : elles sont toutes en pdf, alors qu’elles dépouillent aussi des ressources disponibles en ligne, c’est dommage.

Juste une question qui me vient à voir ces références organisées – tout ce travail déjà fait, et finalement si peu exploitable avec les outils informatisés dont on dispose : ça existe pas, des bibliographies faites à partir de notices directement extraites du catalogue ? Qu’on pourrait ensuite exporter dans un logiciel de gestion de références bibliographiques ? Non ?

Et pourtant, ils lisent !

Enfin, il y a des étudiants qui lisent ; j’en veux pour preuve The reading light, une revue animée par des étudiants de l’Université de Drew qui publie des critiques de livres rédigées par des étudiants de tous horizons.

Un portail, des portaux

C’est le printemps, et les portails fleurissent :

– Après TechXtra la semaine dernière, c’est au tour d’Emerald, éditeur en management, business et sciences de l’info, de lancer une plateforme sur les sciences de l’ingénieur, Emerald Engineering ; elle est en accès libre jusqu’en septembre 2006. On y trouve des revues, des bases de données bibliographiques, des articles, mais également des études de cas, des annonces de conférences, des offres d’emploi, etc…

– Il y a aussi Neuroscience gateway, qui couvre comme son nom l’indique les neurosciences et la génomique : c’est une collaboration entre le groupe Nature et l’Allen Brain Sciences institute, qui permet d’accéder, outre à un certain nombre d’articles (tous issus des revues du groupe Nature) à son atlas du cerveau, une application web avec plein d’images et de cartes, et des données qu’on peut récupérer sur excel, ça a l’air super pour les spécialistes ;-))

– Enfin dans un genre un peu différent il y a Dissect medicine, une autre initiative de chez Nature/McMillan, qui propose des news médicales soumises par les utilisateurs, qui votent pour celles qui leur paraissent les plus pertinentes, comme le fait Digg; on peut ajouter les réferences intéressantes directement dans son compte Connotea : normal, c’est aussi une émanation du groupe nature, qui a décidément bien pris le tournant 2.0, je trouve.

Exemple à suivre

« (…) qu’est-ce qu’une archive « exemplaire » ? C’est une archive bien remplie. La réussite d’une archive se mesure à son taux de remplissage par rapport à la production scientifique de l’institution qui l’abrite, par an, puisque l’accessibilité des documents récemment publiés est la référence du LA [Libre Accès]. Si on estime actuellement que seulement 15% de la production scientifique des institutions de recherche est auto-archivée spontanément, quelques rares archives dans le monde atteignent pourtant le taux de 100%.
Il s’agit des Universités de Southampton, de Minho, de Zurich, du Queensland University Technology et du CERN. Le secret de cette réussite est simple et peut être appliqué partout : les responsables ont exigé que leurs chercheurs auto-archivent leurs travaux. »

Hélène Bosc, « Les meilleures Archives ouvertes dans le monde : le modèle à suivre et pourquoi » (résumé, ppt), communication lors de la journée sur les archives ouvertes (présentations ici) organisée par l’URFIST de Toulouse en avril dernier.

[Repéré sur la brique documentaire de l’ENT de Grenoble universités]


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