Archive pour septembre 2006

La bonne cachette

Le bookcrossing est un système d’échange et de partage de livres basé sur la mise en circulation desdits livres : ceux-ci sont déposés en divers endroits, signalés sur le site internet Bookcrossing.com puis retrouvés et lus par d’autres personnes, qui les remettront en circulation à leur tour. On peut suivre le parcours d’un livre sur le site grâce à son numéro d’identifiant (BCID pour BookCrossing ID) qui permet de garder trace du voyage du livre.
La communauté réunie autour du site revendique plus de 490 000 membres dans le monde entier et près de 3,4 millions de livres en voyage. Le site liste les livres disponibles par genre et par localisation. On peut ainsi voir qu’à Aix-en-Provence, des livres attendent d’être recueillis sur des bancs publics, derrière des panneaux de signalisation, sur des boites aux lettres, au coin d’une fenêtre… voire dans les rayonnages de la BU de droit, dans la travée consacrée à la Propriété intellectuelle…

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Bases de base

J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais d’Intute, la base de signets pluridisciplinaire du JISC, voici la liste des tutoriels récemment mis à jour en sciences sociales de la Virtual Training Suite (j’aimerai que l’accès aux documents sur Formist soit aussi clair !) :
Internet for international relations
Internet economist
Internet business manager
Internet for lawyers

Dans la série « Base de signets », signalons au passage ces incontournables :
Librarians’ internet index, qui vient de changer de moteur de recherche et propose désormais d’affiner les résultats de recherche avec des « clusters », ces regroupements thématiques générés à la volée à partir des mots-clé.
Internet public library, alimentée par une quinzaine d’écoles en Sciences de l’information américaines, pour de l’info tout public.
Infomine, développée par la bibliothèque de l’Université de Califormie à Riverside, plus orientée sur les contenus universitaires.

ENT perso

L’éducation nationale va doter tous les enseignants du 1er et du second degré une clé USB prépeuplée de logiciels libres et d’une sélection de ressources pédagogiques. Ils pourront ainsi avoir à disposition un véritable ENT personnel, entièrement nomade : navigateur internet, messagerie, messagerie instantanée, suite bureautique… rien n’a été oublié. Clé en main, c’est le nom du projet, a été mis en place par le CRDP de Paris d’après une des heureuses initiatives de Framasoft, LE site de référence français en matière de logiciels libres. Il est possible de commander la clé sur le site, mais apparemment il n’est pas prévu d’en faire la promotion auprès des enseignants du supérieur ; seraient-ils censés déjà tous utiliser ces outils ? J’en doute…

RSS en ppt

medium_rsslogo.gifSuperbe présentation dénichée par Blogokat sur l’archive institutionnelle de l’Université de Montréal : La syndication de contenu (fils RSS) en bibliothèque est un modèle de clarté, de simplicité et de compétence pour expliquer RSS, les blogues, les agrégateurs, etc … à des collègues néophytes. Et pour une fois, en français !

Un seul truc vraiment dommage : que je ne l’ai pas repéré la semaine dernière avant mon intervention sur le même sujet !

Dewey assistance

medium_DEWEY.jpgLe Dewey research advisor est une base de données d’assistance pour les domaines des affaires et de l’économie, une sorte de FAQ (foire aux questions) spécialisée, qui renvoie l’utilisateur vers les outils (papier ou électronique) appropriés. Je l’ai trouvée sur la page des versions béta des bibliothèques du MIT, qui liste les différents projets en cours ou à venir menés par les bibliothécaires, à côté de LibX, la version MIT de la barre d’outil pour Firefox. Dans les prévisions : un fil rss pour les nouveautés, des tutoriels sous forme de podcasts et de screencasts, un système de navigation participatif dans le catalogue…

PS : Au fait, rien à voir avec Dewey là dedans, c’est juste le nom de la bibliothèque d’économie 🙂

Offre d’emploi mode d’emploi

Encore un post plein de bon sens sur Techessence.info par Dorothea Salo, qui s’intéresse au recrutement des ‘systems librarians’ (bibliothécaires informaticiens ? bibliothécaires techniciens ? quelqu’un a une traduction plus appropriée ? Klog ?). Elle liste une série de questions à se poser avant de partir en chasse :

« – Quelles vont être ses missions principales ?
Si c’est pour passer 90% de son temps à réparer du matériel ou des logiciels, c’est du gaspillage de prendre un bibliothécaire pour faire ça, mieux vaut embaucher un technicien informatique. Si par contre vous avez besoin de quelqu’un qui sache manipuler les métadonnées, ou rédiger des demandes de financement, ou gérer un service, ou faire du service de référence aussi bien que travailler sur une base de données ou faire de la mise en page web, là effectivement un bibliothécaire est tout à fait approprié.

Avez-vous un besoin ponctuel, ou bien sur la durée ?
N’embauchez pas un bibliothécaire-informaticien pour faire juste un relookage du site web, externalisez. Ne prenez un bibliothécaire que si vous avez besoin de quelqu’un pour faire évoluer votre site sur le long terme.

Comprenez-vous ce dont vous avez besoin ?
Si ce n’est pas le cas, vous risquez de rater un excellent candidat qui n’aura pas dans son CV les termes précis de votre descriptif de poste. Si vous demandez du XML et du PHP, vous ne devriez pas éliminer un postulant qui connaît MODS et Perl, parce que MODS, c’est du XML, et un programmeur en Perl peut se débrouiller en PHP.

Espérez-vous que cette personne va monter un gros système de gestion de bibliothèque à partir de zéro ?
Vous allez être déçu. Si les bibliothécaires informaticiens sont rares, les bibliothécaires qui sont aussi de bons développeurs de logiciels n’existent quasiment pas (les quelques uns qui existent sont vraiment des perles rares !) Les bibliothécaires informaticiens sont plutôt des généralistes de la technologie, capables de faire un peu de tout dans de nombreux domaines, et prompts à apprendre de nouvelles compétences. Cependant ils atteignent rarement le niveau de formation, de compétence et d’expérience d’un développeur informatique, d’un administrateur de base de données, d’un ingénieur système, ou de n’importe quel autre professionnel de l’informatique. Un bibliothécaire informaticien peut arriver à monter un système à partir de modules existants, mais il aura du mal à créer quelquechose ex-nihilo.

Comment allez-vous garantir que cet employé sera toujours à jour techniquement ?
Comme les autres bibliothécaires, le bibliothécaire technicien a besoin de se former, sinon il se sclérose. Les compétences techniques, malheureusement, sont plutôt rapidement obsolètes. Allez-vous investir dans des ouvrages ? Dans des formations ? Ou bien comptez-vous réagir de façon suspicieuse lorsque votre bibliothécaire-technicien demandera à assister à une conférence technique non bibliothéconomique ?

Le reste du personnel est-il prêt à accueillir ce nouvel employé ?
Les bibliothécaires technophobes empoisonnent la vie des bibliothécaires techniciens, mais le bibliothécaire technicien va influer sur la vie de tout le monde ! Faites votre possible pour évaluer l’attitude de votre personnel, et essayez d’étouffer dans l’oeuf les sources de ressentiment avant même que la procédure de recrutement ne démarre. »
« Des généralistes de la technologie, capables de faire un peu de tout dans de nombreux domaines, et prompts à apprendre de nouvelles compétences. » Enfin une définition qui se rapproche de ce que font tous ceux qui travaillent dans la nébuleuse de l’information électronique.

Vite vite

En vitesse, 2 news pour les spécialistes de doc électronique :

Peter Jacso vient de reviewer Science Direct

– Toutes les revues de l’éditeur Sage (sciences de la vie, médecine, physique et sciences sociales) sont en accès libre jusqu’au 18/10/2006

Confblogging

medium_98837154_f43c1b3fbd_m.jpgCe post de Josh Hallett propose une méthodologie du blogging de conférences, salons et autres manifestations : du planning au podcast, en passant par les photos, le matériel hard et soft, rien n’est oublié ! Je me demande si on aura des échos par les bloggueurs (je sais qu’il y en a qui y vont !) du Congrès de l’ADBU (qui a enfin un site web digne de ce nom, bravo !) qui se déroule en ce moment à Grenoble ?

Changement chronique

Repéré par the Rambling librarian, ce post de Joyce Valenza qui résume dans ce tableau ce qui a changé dans ses pratiques et son environnement de bibliothécaire depuis qu’elle a quitté la Library School en 1976. Toujours utile pour ceux qui n’ont pas connu le temps des catalogues à fiches, de la communication indirecte, ou même du MS-DOS;-)medium_218039088_2e5a4d4a9f_m.jpg

Elle commente :
« Il me semble urgent que les bibliothécaires se re-forment. Nous ne pouvons pas espérer pouvoir assumer un rôle d’autorité dans les technologies de l’information et dans leur apprentissage, nous ne pouvons pas prétendre à une quelconque crédibilité auprès des étudiants, des enseignants ou des administratifs si nous ne reconnaissons pas et n’exploitons pas intelligemment le changement de paradigme des 2 dernières années. »

Les bibliothécaires, faux amis de l’OA ?

Extrait d’un post de Dorothea Salo sur Caveat Lector d’hier :
« On parle beaucoup des bibliothécaires comme ralentisseurs de l’Open Access. Je vais vous surprendre : je suis d’accord avec ça. Cela n’a rien à voir avec les métadonnées (bien que je reconnais que l’on soit parfois hyper-obsédés avec ça, et que l’expérience montre que ce n’est pas là dessus que nous devons faire porter nos efforts). Cela n’a rien à voir avec la conservation, qui est un sujet de préoccupation tout à fait valable et nécessaire. Cela n’a rien à voir avec les contenus (recherche validée contre tout ce qu’on peut archiver).
C’est une question d’ignorance. C’est exactement comme pour les chercheurs : le plus gros problème dans les bibliothèques, c’est qu’en dehors de quelques meneurs éclairés et d’une poignée de pignoufs comme moi, les bibliothécaires ne connaissent à peu près rien à l’Open Access. Pire, d’après ce que j’ai pu constater, la méfiance viscérale du bibliothécaire envers tout ce qui est gratuit empêche effectivement l’utilisation et la promotion de l’information en libre accès.
Serials Solutions propose un module Open Access dans son célèbre outil de gestion des périodiques. Des douzaines de revues et autres sources de données en accès libre peuvent être ajoutées aux collections des bibliothèques en quelques clics. C’est une approche très intelligente. Je me demande combien de bibliothèques clientes de Serials Solutions s’y sont déjà seulement intéressées ?
Je me demande combien de responsables d’archives ouvertes doivent se battre pour emporter l’adhésion [du personnel] autour de l’archive au sein même de la bibliothèque. Pour autant que j’ai pu voir en en gérant une, tout passe à force de personnalité, plus qu’avec l’investissement intellectuel de mes collègues pour le concept. Plusieurs de mes collègues ont toujours du mal, lorsqu’ils me présentent à des enseignants (ce qu’ils savent très bien faire), à expliquer ce que je fais exactement.
[…] Je me demande combien de bibliothécaires dans des petites institutions où il y a assez peu de recherche pensent que l’open access ne les concerne pas. Je me demande combien sont rebutés par le sentiment anti-bibliothécaire virulent dans la communauté de l’open access – j’ai dû me battre contre ça moi-même une fois ou deux.
Bien que je n’aime pas les enquêtes, j’y vois là un usage. Nous devons savoir à quel point ce problème d’ignorance est grave. Nous devons savoir si des bibliothécaires suppriment des données en open access, et si oui, pourquoi. Nous devons savoir s’ils partagent les craintes, les incertitudes et les doutes des éditeurs…
 »
Il y a un peu de parano sur la fin peut-être – je ne pense pas qu’il y ait chez nous de réaction anti-bibliothécaire parmi les chercheurs, du moins pas à ce sujet 😉 -, mais sans doute aussi du vrai sur la méconnaissance du phénomène et des enjeux parmi les bibliothécaires, qui sont généralement tous d’accord pour dire qu’il y a une crise (de l’édition, des périodiques), mais peu nombreux à voir l’open access comme une solution possible à moyen terme.


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