Tiens, la Britannica vient de monter un blog ! Ca pourrait être une bonne nouvelle, la prise en compte des nouveaux outils de diffusion de l’information par une référence encyclopédique. Ca pourrait… sauf qu’en creusant un peu, on tombe sur 2 posts de Michael Gorman (oui oui, l’ex-président de l’ALA lui-même, qui s’était distingué l’hiver dernier par un pamphlet anti-bloggueurs…) qui, sous le couvert d’explorer les fonctionnalités du web 2.0, revient en fait sur la notion d’autorité mise à mal sur internet en général, et sur les sites collaboratifs dont le nom commence par Wikip… en particulier ;-). Il oppose la « sagesse des foules » (wisdom of the crowd) à l’expertise de l’individu, selon le discours habituel des détracteurs de Wikipedia. Ce qui me chagrine ici – à part que Gorman critique Wikipedia sur un blog hébergé par une encyclopédie commerciale, ce qui ne me semble pas être un gage d’objectivité 🙂 – , c’est simplement l’opposition de principe à toute nouveauté, à toute nouvelle façon de concevoir et de diffuser le savoir, et finalement le manque d’imagination des acteurs du domaine : les nouveaux usages issus des technologies web amènent forcément à repenser les modèles éditoriaux, quel dommage que les éditeurs « historiques » n’aient pas pris le train en marche dès le début…
[Credit Photo : Sidehike]