Pour suivre la discussion entamée avec Daniel l’autre jour par posts interposés, voici une autre possibilité de ré-affectation des ressources humaines au tour de services émergents, inspirée par ce post sur Free range librarian : Karen Schneider y parle de la mise en place, par une bibliothécaire de l’université de l’Indiana, d’un dépôt local LOCKSS. LOCKSS ? Oui, LOCKSS ! Le système de sauvegarde partagée des périodiques numériques, basé sur le principe que « Lots Of Copies Keep Stuff Safe », ce que l’on peut traduire sauvagement par « Plein de copies, sauvegarde garantie ».
Ce programme de conservation partagée s’appuie sur un logiciel (en open source) qui moissonne le web à la recherche de nouveaux contenus pour les revues sélectionnées, compare sa récolte avec les contenus présents sur les autres machines du réseau et effectue les mises à jour si ces contenus ont changé (principe de réplication des données). L’outil peut être installé (assez simplement, c’est ce que montre la vidéo de la bibliothécaire de l’Indiana) sur n’importe quel PC, le transformant de fait en « LOCKSS Box« . La seule « box » en France est localisée à l’INIST. Prévu à l’origine surtout pour les périodiques (liste des éditeurs concernés), le système s’ouvre désormais à d’autres types de contenus comme les blogs.
Quel intérêt pour la bibliothèque de participer à ce type d’opération ? En dehors du fait qu’elle garantit ainsi un accès pérenne aux titres qu’elle héberge ainsi qu’à ceux hébergés par les autres bibliothèques du réseau, elle peut aussi utiliser la machine dédiée à Lockss comme serveur proxy – ce qui lui permet de gagner en temps de connexion et d’être à l’abri des défaillances techniques des éditeurs.
Karen Schneider explique ça très bien dans cette vidéo pour la LITA BIGWIG Showcase, une non-conférence en ligne en marge de la dernière conférence annuelle de l’ALA.
[Crédit photo : freerangelibrarian]