Bilan mitigé pour les ERMS

Une enquête du Library Journal sur les attentes des bibliothécaires en matière d’ERM (Electronic Resources Management systems) fait ressortir les priorités suivantes :
Gestion des workflows (suivi du cycle de vie des ressources électroniques)
C’est sans doute la partie la plus difficile à gérer : chaque établissement disposant de spécificités locales, il est difficile de faire entrer ses particularités dans les interfaces standard des systèmes du marché ; les bibliothécaires, souvent obligés de trouver des solutions de contournement, en sont moyennement satisfaits.
Gestion des licences (stockage des informations contractuelles, et diffusion des conditions d’utilisation)
Un bon point pour les solutions existantes, qui permettent toutes de dépouiller les clauses des licences, d’y faire référence et de les diffuser auprès du public, dans l’OPAC par exemple. Un bémol : l’accès aux ressources se faisant via les nouveaux outils de découverte (à la Summon) ne permet pas pour l’instant de récupérer les données de licences.
Gestion des statistiques (récupération et traitement des données)
Malgré l’adoption de SUSHI par un nombre grandissant d’éditeurs, son utilisation n’est pas universelle, et son intégration dans les outils du marché met du temps à arriver. Les bibliothécaires ont donc toujours une bonne partie des données à traiter manuellement.
Stockage des infos d’administration (identifiants d’accès à l’interface administrateur)
Un autre bon point pour la centralisation des urls, identifiants, et informations de contact qui, malgré une saisie manuelle, permet un gain de temps certain en fonctionnement courant.
Gestion des acquisitions (infos budgétaires et comptables, facturation)
C’est une demande forte des bibliothécaires, qui doivent rendre des comptes aux tutelles, et qui ne sont pas satisfaits par les outils existants. Le calcul du coût à l’usage, une analyse chronologique des dépenses s’avèrent difficiles voire impossible à obtenir. Il reste du pain sur la planche aux éditeurs de ce côté.
Interopérabilité (alimentation automatisée du système, transfert vers d’autres applications)
Gros échec pour les répondants à l’enquête du LJ que celui de l’interopérabilité. Que ce soit avec les SIGB, les résolveurs de liens ou les interfaces publiques, rien n’est intégré, la compatibilité ne va pas de soi. La faute aux standards, toujours émergents, pas encore achevés ou adoptés malgré les groupes de travail collaborant sur ces sujets. Avec pour conséquence une augmentation de la charge du travail de mise à jour, multipliée par le nombre d’outils utilisés par la bibliothèque, qui ne communiquent pas entre eux.
Du coup, beaucoup observent avec attention Web-scale management service (WMS), la solution de gestion « dans les nuages » d’OCLC, qui promet, outre la gestion des collections physiques, une gestion des accès et des modèles économiques spécifiques aux ressources électroniques. Et du coup une interopérabilité certaine entre tous ses produits…
[photo : vince viloria]

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2 Réponses to “Bilan mitigé pour les ERMS”


  1. 1 Fred 11/05/2011 à 17:34

    Notez que ce sera également vrai avec la plate-forme ALMA d’Ex Libris 😉


  1. 1 Filière livre » Archives du Blog » Bilan mitigé pour les ERMS Rétrolien sur 04/12/2011 à 17:05

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