Archive pour février 2006



JEP is back

Une bonne nouvelle – et de la lecture pour le week-end – : le Journal of Electronic Publishing, JEP pour les intimes, est de retour après plus de 3 ans d’interruption de publication.
Au menu du numéro de février 2006, entre autres :
In Google we trust ?
Google Scholar : potentially good for users of academic information
What if Wal-Mart ran a library ?

Pas encore lu, mais ça promet.

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TOCs’n’RoSS

Emerald, éditeur de revues de management, business et sciences de l’info – ces 3 disciplines seraient-elles liées ? ;-), Emerald, disais-je, vient d’annoncer un projet coorganisé avec le JISC qui vise à développer un système d’envoi automatique des sommaires des revues via RSS vers les catalogues de bibliothèques. La partie technique est assurée par Talis, un éditeur de solutions de gestion de bibliothèques (de SIGB, quoi).

Ce système, TOCSRoSS, génèrera des fils rss depuis le serveur de l’éditeur qui pourront être récupérés automatiquement par les SIGB disposant d’un plug-in adéquat.

L’outil sera développé en open source, et donc a priori réutilisable par d’autres éditeurs ou fournisseurs de SIGB. Une démo devrait être disponible en juillet 2006.

Le peer-review, c’est fini ?

C’est la question que pose Alison Mc Cook dans cet article de The Scientist : en effet, la nécessité pour les chercheurs d’établir leur réputation en publiant dans des revues au top niveau conduit à l’encombrement des circuits de validation de ces revues. Le nombre croissant de contributions proposées aux comités de lectures, et donc de contributions rejetées, alimente la grogne chez les auteurs. Le système est remis en cause sur son efficacité même :
« En 1998, lors d’une étude destinée à évaluer le peer-review, des chercheurs ont introduit intentionnellent 8 erreurs dans une proposition d’article de recherche. Plus de 200 reviewers ont pu identifier seulemtn 2 erreurs. La même année, un article d’Annals of emergency medicine a montré que les reviewers ne repéraient pas les 2/3 des erreurs d’un manuscrit bidon. »

Des pistes sont à l’étude pour une évolution du système : la suppression de l’anonymat des reviewers, l’open peer-review, la recommandation ou l’exclusion de certains reviewers… (à ce sujet, voir l’article de Gerry McKiernan « Five easy pieces : Alternative peer review in the internet age« ). On va dire que je me répète, mais l’Open Access est aussi un moyen de faire changer le système en accordant plus d’importance au contenu des articles qu’au facteur d’impact des revues qui les publient.

BDD juridiques et RSS

Tiens, une question qui me trotte dans la tête depuis quelques temps : pourquoi les fournisseurs de bases de données n’investissent-ils pas massivement dans l’implémentation de RSS ? Et plus particulièrement les éditeurs français ? Et plus particulièrement les éditeurs juridiques ? Je m’explique :

Ces éditeurs proposent à destination de leur clientèle « historique » (les cabinets d’avocats et autres centres juridiques) des produits auxquelles les BU ont désormais accès : les modèles économiques ont heureusement évolué et prennent en compte à la fois la « masse » des publics universitaires et la logistique propre aux universités (accès au réseau universitaire global, contrôle par adresses IP). OK.

Mais certaines fonctionnalités pourtant fort utiles, même aux étudiants, ne sont pas exploitables par les universités, et, de fait, rarement mises en service par les BU : tout ce qui est service d’alertes, enregistrement de recherches, veilles… est limité à, disons, 5 ou 10 requêtes pour toute l’université dans le meilleur des cas. Quand on s’en étonne auprès des commerciaux, on nous répond que c’est trop compliqué à mettre en place, qu’il faudrait créer des codes d’accès pour tous les étudiants, que ce n’est pas gérable par les serveurs, etc. On se demande pourquoi les bases de données américaines scientifiques y arrivent sans problème depuis plusieurs années, mais bon, ne rentrons pas dans ce vieux débat, et cherchons des solutions 🙂

Il me semble que l’intégration de fonctionnalités RSS permettrait de gérer des services d’alertes ou de veille à moindre frais : pas besoin de développer des systèmes compliqués d’identification, de sessions ; l’utilisateur s’abonne simplement au fil rss généré par sa recherche, et hop, il reçoit en temps opportuns les mises à jour directement dans son agrégateur. Celles-ci n’affichent que le titre de la référence, le texte intégral (ou la notice complète) ne s’affiche que si l’utilisateur est connecté via une adresse IP déclarée (donc sur le réseau informatique de l’université). Il ne restera ensuite aux BU plus qu’à former leurs utilisateurs à l’usage des agrégateurs ;-), encore que, ça risque de rentrer dans les usages des étudiants bien plus tôt que dans ceus des bibliothécaires, amha.

Articles libérés ?

2 bases de données d’articles en texte intégral viennent de mettre à la disposition de tous tout ou partie de leurs fonds :

– Il y a quelques temps, Findarticles, la base développée par Looksmart, qui annonce plus de 10 millions d’articles, a ouvert une partie de ses contenus ; on peut visualiser les articles par titre de revue, suivre les sommaires par rss…

Highbeam : propose à la fois des contenus payants (offre « premium ») et libres ; on peut n’afficher que les résultats en accès libre, créer une alerte, des fils rss…

Vérification faite, il s’agit de 2 produits cousins : Findarticles récupère les contenus « revues et journaux » de Highbeam, qui contient aussi des ouvrages, des cartes, des images, des dictionnaires, etc … Je me disais aussi 😉

Economie numérique

La rubrique Economie numérique du site du CERNA, un labo d’économie industrielle de l’Ecole des Mines de Paris, présente les différents travaux de recherche de ses équipes sur l’économie numérique des biens culturels, notamment :

– le projet Contango, qui s’intéresse aux aspect économiques de la numérisation, à la base pour les contenus musicaux, mais dont on peut imaginer qu’elle puisse être transposée aux autres types de contenus ;

– le projet Medianet, qui étudie sous leur aspect économique les échanges de contenus numériques ; on y trouve par exemple une Analyse économique des DRMs (synthèse en français ici).

[Merci à PC pour l’info]

Moisson d’infos sur l’OA

En vrac, histoire de vider mon agrégateur :
– Repéré sur E-LIS, ce tutoriel de Phillip Hunter intitulé OAI & OAI-PMH for absolute beginners, destiné aux non-techniciens. Super-clair et très complet, une bonne base pour démarrer.
– Le saviez-vous ? Avec le Web of Knowledge on peut aussi chercher de la littérature scientifique en OA (grâce à la fonction Crossearch), nous explique Scilibrarian.
– Une nouvelle initiative de l’Open Law Project : Copyright Experiences, un wiki dédié au partage d’expériences sur les licences, les droits etc liés au copyright.


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