Tiens, une question qui me trotte dans la tête depuis quelques temps : pourquoi les fournisseurs de bases de données n’investissent-ils pas massivement dans l’implémentation de RSS ? Et plus particulièrement les éditeurs français ? Et plus particulièrement les éditeurs juridiques ? Je m’explique :
Ces éditeurs proposent à destination de leur clientèle « historique » (les cabinets d’avocats et autres centres juridiques) des produits auxquelles les BU ont désormais accès : les modèles économiques ont heureusement évolué et prennent en compte à la fois la « masse » des publics universitaires et la logistique propre aux universités (accès au réseau universitaire global, contrôle par adresses IP). OK.
Mais certaines fonctionnalités pourtant fort utiles, même aux étudiants, ne sont pas exploitables par les universités, et, de fait, rarement mises en service par les BU : tout ce qui est service d’alertes, enregistrement de recherches, veilles… est limité à, disons, 5 ou 10 requêtes pour toute l’université dans le meilleur des cas. Quand on s’en étonne auprès des commerciaux, on nous répond que c’est trop compliqué à mettre en place, qu’il faudrait créer des codes d’accès pour tous les étudiants, que ce n’est pas gérable par les serveurs, etc. On se demande pourquoi les bases de données américaines scientifiques y arrivent sans problème depuis plusieurs années, mais bon, ne rentrons pas dans ce vieux débat, et cherchons des solutions 🙂
Il me semble que l’intégration de fonctionnalités RSS permettrait de gérer des services d’alertes ou de veille à moindre frais : pas besoin de développer des systèmes compliqués d’identification, de sessions ; l’utilisateur s’abonne simplement au fil rss généré par sa recherche, et hop, il reçoit en temps opportuns les mises à jour directement dans son agrégateur. Celles-ci n’affichent que le titre de la référence, le texte intégral (ou la notice complète) ne s’affiche que si l’utilisateur est connecté via une adresse IP déclarée (donc sur le réseau informatique de l’université). Il ne restera ensuite aux BU plus qu’à former leurs utilisateurs à l’usage des agrégateurs ;-), encore que, ça risque de rentrer dans les usages des étudiants bien plus tôt que dans ceus des bibliothécaires, amha.