Archive pour janvier 2006

Rollyo ou la recherche fédérée low-cost

Connaissez-vous Rollyo ? C’est un outil qui permet, en gros, de créer son moteur de recherches personnalisé : j’enregistre les urls des différents sites que je souhaite interroger simultanément, et zou ! Rollyo créé le moteur correspondant. L’outil a aussi un aspect social : on peut réutiliser tous les moteurs créés par les autres utilsateurs (par exemple celui de Gary Price sur les associations de bibliothèques). On peut aussi créer une recherche sur l’ensemble de ses bookmarks, sur son disque dur, insérer des encarts de recherche sur son site web ou encore l’ajouter comm extension sur Firefox. A tester.

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Nouvelles technologies, nouveaux cursus

Le Collegiate Times nous apprend que l’université de Caroline du Nord et celle de Virginia Tech vont travailler ensemble à la mise en place d’un programme d’enseignement et de recherche sur le développement et la conservation des bibliothèques numériques.

YAMDBL*

Qu’on en commun ces trois sites (je précise tout de suite que ce ne sont que des exemples, je ne critique pas) ? Ce sont trois listes de biblioblogues. Bien. Mais encore ?

Ce sont des bête listes à mettre à jour à la main, à l’ancienne, dont on ne peut quasiment rien faire, à part un banal copier-coller, ce qui n’est déjà pas si mal, certes, mais quand même un peu limité : on est quand même en 2006, quoi, au temps du web 2.0 et bientôt 3.0, et il faut encore se taper de la liste statique, on croit rêver ! ;-))

Pourquoi ne pas utiliser justement les outils 2.0 et faire, plutôt qu’une liste, un lien vers un tag del.icio.us pour les biblioblogs ? Ca nous permettrait de gagner du temps (en évitant des mises à jour fastidieuses de vieux posts, et de la saisie en utilisant un bookmarklet), on serait plusieurs à le faire, et on aurait tout au même endroit. On pourrait même exporter tout ça (ou autre chose : des références d’articles via CiteULike, ou Connotea) et s’en resservir dans d’autres applications professionnelles – quand elles auront évolué :-). Bon, d’accord, pour le moment il manque quelques fonctionnalités de tri, mais ça finira par arriver.

Bref, commençons par utiliser nous-mêmes ces outils dans nos pratiques de tous les jours, si nous voulons amener nos utilisateurs à s’en servir.
La semaine prochaine, je vous parlerai des menus déroulants – non, je plaisante ;-))
*Yen a marre des bêtes listes !

Ah, les années 70 !

Avant, il y avait la bibliothèque, aujourd’hui, il y a Google…

Vu sur Forbes.com, un comparatif 1976/2006 de la vie étudiante sur les campus US ; la diapo s’intitule « Faire de la recherche » – ça va plaire à Olivier

Ca déménage…

Ralentissement à prévoir dans l’alimentation du blog ces temps-ci pour cause de déménagement. Non, je vous rassure, je ne compte pas installer chez moi un book bar comme celui que vous voyez ici, réalisé par une bande de designers de Palo Alto avec plus de 700 ouvrages pilonnés de la bibliothèque de Stanford. Ils signalent qu’ils n’ont pas utilisé de colle sur les feuilles, au cas où il y aurait une pénurie subite de bouquins d’endocrinologie dans la région, ça peut servir… 😉

[via Library Stuff]

Des services et des collections

En amont de la conférence biannuelle de la LITA, les Top Technology Trends sont annoncés et discutés via le LITA blog. Ce post d’Eric Morgan met l’accent sur une tendance à mon avis moins technologique qu’organisationnelle, mais d’importance : un recentrage sur les services liés aux collections. Extraits :

« Que font les gens des données et des informations une fois qu’ils les ont obtenues ? Les réponses ne sont pas difficiles à imaginer. Ils les lisent. Ils les rangent. Ils les organisent. Ils les annotent. Ils les font partager à leurs amis et à leurs collègues. Ils les effacent. Ils les modifient. Ils les sauvegardent pour une utilisation ultérieure. Ils les impriment. Ils les intègrent au reste de leurs activités. Ils les comparent à d’autres données et à d’autres informations. Ils les valident. Et ainsi de suite. Tout ça pourrait être appelé des services appliqués à leurs collections. Certains de ces services sont des extensions naturelles de la bibliothéconomie traditionnelle. »

Ce qui colle à mon avis assez bien à la logique de Library 2.0, si j’ai bien compris : des services plus centrés sur les utilisateurs, en essayant de tirer parti le plus possible des outils collaboratifs du web 2.0, qui permettent en théorie de rendre ces services de façon simple pour l’utilisateur comme pour le « fournisseur ».

Il y a donc des opportunités de croissance pour la profession des bibliothécaires – la création et la maintenance de services d’information. Alors que de plus en plus de gens ont accès à l’information, et que de plus en plus de gens peuvent transporter des quantités conséquentes d’information sur leur clés usb ou leurs ipods, le problème n’est plus tellement celui de l’accès aux collections. Les collections sont facilement accessibles, surtout une fois numérisées. Pensez à Google Print. Le problème devient plutôt « que faire avec l’information pour réaliser mon travail ? ».

Le bibliothécaire doit ajouter une autre corde à son arc : la création de contenus, voire d’outils méthodologiques.

Le nombre d’institutions ressemblant à des bibliothèques qui fournissent des services ressemblant à ceux des bibliothèques étant croissant, il est important que les bibliothèques se démarquent. Les bibliothèques doivent s’adapter à l’environnement mouvant de l’information en réseau, ainsi qu’aux attentes elles aussi mouvantes de leurs usagers. Les bibliothèques doivent aller au-delà de la création et de la gestion des collections. Tout le monde créé des collections. Tout le monde a des collections. Tout le monde fournit des accès à des collections. Les collections abondent. La fourniture de services appliqués aux collections garantit l’utilité des collections. Il y a là un besoin qui doit être comblé, et en s’appuyant sur le savoir de la profession en matière de collection, d’organisation, de conservation, et de diffusion d’une information centralisée, je pense que nous pouvons découvrir, améliorer et implémenter ces processus en direction des collections des individus.

Ce qui va dans le sens d’une nécessaire réévaluation de la répartition des tâches du bibliothécaire, avec une augmentation sensible de la part consacrée à la formation des utilisateurs. Et d’une approche plus marketing de la bibliothèque.

Un cumulo-nébulus sur Aix

Le grand professeur Aixtal nous offre encore un petit programme dont il a le secret : le nébuloscope, qui génère sous forme d’un nuage de mots l’environnement lexical d’un terme recherché sur le web (français). On s’aperçoit par exemple qu’une recherche sur « livre » ou « ouvrage » renvoie des termes comme librairie, libraire, achat, vente… et pas de bibliothèque, que l’on retrouve par contre avec « livres » ou « ouvrages » – j’achète un livre, j’emprunte des ouvrages ? 😉

Tout ceci bien mieux expliqué et plus encore sur Technologies du langage, décidément une valeur sûre du paysage blogosphérique.

Pourquoi j’aime le site de la bibliothèque de Laval

J’aime le site de la bibliothèque de l’Université de Laval (au Canada), depuis toujours. C’est une des premières bibliothèques francophones (à ma connaissance) à avoir conçu son site web non pas comme une vitrine, mais comme une véritable plateforme de services à l’usager. Et à y avoir investi du personnel : les guides thématiques sur les ressources web et papier de la bibliothèque, véritables mines d’information claires et bien structurées (par exemple pour le droit international public, ou la pharmacie) sont une activité à part entière dans le travail des bibliothécaires, pas une vague liste de signets mise à jour une fois tous les 2 ans…

La bibliothèque de l’Université de Laval vient de rénover son site, et c’est encore mieux : sur la page d’accueil, un accès à double voire triple entrée : soit par l’un des portails thématiques, soit par type de ressource ou de service, soit encore par profil utilisateur (professeur, étudiant…) ainsi qu’un gros plan sur les moyens de contacter la bibliothèque ; dans chaque rubrique, des liens vers une personne référente, vers d’autres rubriques pertinentes, bref une approche résolument tournée vers l’utilisateur, que l’on voit encore trop rarement en BU par chez nous.

Open access & libraries : Appel à contribution

Charles Bailey Jr vient de mettre en ligne un pre-print intitulé Open access and libraries, il s’agit d’un chapitre d’un livre à paraître en 2006.

J’ai décidé de me lancer dans la traduction de cette trentaine de pages, mais comme ça risque de prendre du temps, je me suis dit que peut-être parmi vous, amis lecteurs, il y en aurait qui voudraient bien m’aider. Donc le « document in progress » se trouve sur Writely (oui, en même temps je veux tester les possibilités de travail collaboratif avec ce type d’outils, joignons l’utile à l’utile), que les bonnes volontés m’adressent un message pour que je leur donne un accès.

Bibliothécaires, restez zen !

A ceux qui pensent que bibliothécaire est un job de « planqué », comme dirait Madleen (en moins poli), je signale les résultats d’une étude menée par Saqib Saddiq (sic) rapportés dans cet article du Times. Ce consultant en RH, qui a interrogé 300 personnes sur leurs conditions de travail dans 5 types d’activité différentes, nous livre : « … l’environnement de travail le plus stressant est celui supposé très calme de la bibliothèque, dont de nombreux interviewés ont déclaré qu’elle était un endroit assomant et démotivant pour faire sa carrière. Les bibliothécaires se plaignent du manque de variété dans leur travail, du manque de contrôle sur leur carrière, et du fait qu’on ne leur permet pas d’utiliser à plein toutes leurs compétences. »
Il ajoute : « Par comparaison, les personnels des services d’urgence sont plus heureux et plus cool au travail, malgré les situations dangereuses ou émotionnellement fortes auxquelles ils sont souvent confrontés. »

Update : En même temps, on nous dit chez Yahoo que bibliothécaire est une des professions les plus tendance de 2006, juste entre prof et curé… Faudrait savoir ! 😉


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