« Les physiciens des hautes énergies ont été les premiers à auto-archiver leurs publications dans ArXiv tout en les publiant aussi dans les revues de l’American Physical Society (APS). En utilisant la force de leur nombre, les physiciens ont réussi à faire changer les règles du copyright de l’APS. L’auto-archivage permanent des publications dans ArXiv a finalement été admis par l’éditeur.
Le copyright de l’APS est devenu le premier modèle de copyright de « revue verte » (revue qui autorise l’auto-archivage) et aujourd’hui, plus de 10 ans après, les périodiques de APS ne semblent pas en faire les frais.
Pour parler encore de l’esprit d’indépendance des physiciens qui contraste tant avec la réticence des chercheurs des autres disciplines, je rappellerai qu’Alma Swan a trouvé en octobre 2005 que 7 articles sur 8 du premier numéro de “Nature Physics” étaient en ligne accessibles librement quelque part, alors que ce périodique exige un embargo de 6 mois pour l’auto-archivage.
Il paraît donc évident que l’avantage de rendre visible leurs publications à tous et le plus rapidement possible a bien été compris par les physiciens et qu’ils n’attendent pas le bon vouloir des éditeurs de donner des droits (ce bon vouloir ne viendrait pas seul) : ils le provoquent. »
Hélène Bosc, sur Opening scientific communication, le blog du groupe de travail sur le libre accès d’Euroscience, l’association européenne pour la promotion de la science et de la technologie.
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