RePec (Research Papers in Economics), l’archive ouverte thématique en économie, vient d’ouvrir un blog.
Les objectifs affichés sont :
« – d’expliquer comment RePec fonctionne,
– de débattre des décisions politiques à prendre
– de permettre aux utilisateurs de faire des commentaires et des retours sur l’archive
– d’élargir l’audience des discussions menées au sein de l’équipe
– de permettre aux utilisateurs de participer à ce projet stimulant selon leurs possibilités
– d’informer sur les développements du mouvement des archives ouvertes susceptibles d’intéresser la communauté des économistes
– d’une manière générale, de discuter des modèles de diffusion des résultats de la recherche en économie et dans les disciplines associées. »
Peu de posts pour l’instant, mais on y parle déjà de peer-review, de catégorisation des auteurs… toutes choses importantes pour le développement de l’archive, qui méritent d’être discutées sur la place publique, en complément des réflexions menées en interne par l’équipe de l’archive.
Initiative qui me fait réfléchir à la question de la communication autour d’une archive (attention, je réfléchis tout haut) : il me semble important de montrer ainsi que l’archive est vivante, avec des vrais gens pour la faire tourner, et n’est pas seulement une suite d’articles qui s’ajoutent mécaniquement, objectif pour lesquels l’outil blog fonctionne plutôt bien. Se pose alors la question du niveau auquel situer ce type de communication : local ou national ? (Je dérive évidemment sur la situation française). Au niveau local, il y a un intérêt : pour mettre en valeur une thématique de recherche ou la production globale de l’établissement, inciter un échange avec les utilisateurs de la communauté propre à l’archive, refléter le travail de sensibilisation (certains parlent « d’évangélisation ») mené auprès des chercheurs. Mais pas vraiment pour influer sur les orientations de l’archive, ni même pour débattre des choix techniques et politiques, qui sont faits au niveau national.
En même temps, ce serait intéressant aussi de pouvoir échanger, poser des questions, dialoguer avec l’archive nationale autrement qu’à travers un helpdesk ou un manuel d’utilisation. Mais j’ai l’impression que ce type de fonctionnement, qualifions le de « 2.0 » pour faire vite, n’est pas compatible avec l’organisation institutionnelle. Vous en pensez quoi, vous (enfin les 3 lecteurs qui n’ont pas décroché après « blog » :-)) ?
[credit photo : patbreana]
lecteur 3 : « On ne peut pas se passer de l’institution et c’est par elle que l’archive ouverte va s’installer comme un élément clé de la bibliométrie des universités. »
-> et de l’évaluation des chercheurs
Compatible ou pas avec l’institution, c’est une question qu’il ne faut plus poser. On ne peut pas se passer de l’institution et c’est par elle que l’archive ouverte va s’installer comme un élément clé de la bibliométrie des universités.
C’est donc particulièrement intéressant qu’il y ait un blog pour toutes les raisons que vous donnez, et je ne crois pas que l’institution (universités ? services de la recherche des universités ? organismes signataires de l’acord pour l’obligation de publication en archives ouvertes ? ) puisse s’en offenser.
Ce qui est intéressant dans cette expérience c’est que les responsables du projet ne sont pas dans le modèle « voici que qu’on propose et à vous de vous adapter et d’adhérer » + « il faut sensibiliser les gens à notre modèle ».
Dans ce que tu relates, ils ont l’air de dire « voici ce qu’on a envie de faire pour vous, d’offrir comme service » + « on vous propose une archive montée comme ça » + « on réfléchit ensemble à l’évolution/adaptation en fonction des retours de l’équipe et des usagers ».
Il y a quand même des fois où le « participatif » ne marche pas mais ça vaut le coup d’essayer.
Je retiens l’idée que je vais étudier de plus près car cela pourrait m’intéresser d’autant plus si mon transfert au mercato se réalise.
Riche idée. M’en vais de ce pas en toucher deux mots aux valeureux fondateurs d’archivesic.