Allez, je tente une petite série de vulgarisation sur la doc élec, puisqu’il paraît que c’est compliqué pour beaucoup… Deux mots de contexte : je me restreins à ce que je connais, à savoir des contenus « textuels » que l’on retrouve essentiellement en BU (mais pas que), j’évacue tout ce qui est multimédia.
Les types de documents :
– Les périodiques électroniques : ou revues électroniques, ou revues en ligne. L’unité documentaire est l’article. Plusieurs possibilités :
– la version électronique est une transcription à l’identique du texte intégral de la version papier. Valable surtout au début de l’apparition des revues en ligne, on en trouve de moins en moins : la plupart des contenus diffusés sont enrichis, ne serait-ce que par les différentes versions proposées (généralement pdf et html).
– la version électronique propose des contenus en + de la version papier : pre-prints, figures supplémentaires, données brutes, données multimédia…
La notion de numéro est maintenue : on peut consulter les sommaires, par exemple.
– Les bases de données : Elles proposent le plus couramment des références bibliographiques, mais peuvent aussi proposer des informations factuelles (Kompass = données sur les entreprises) ou spécialisées (Chemical Abstracts : réactions chimiques, molécules…). De plus en plus souvent des possibilités de liens vers le texte intégral sont proposés, ce qui rend pour l’utilisateur les frontières de plus en plus floues entre les différentes ressources qui lui sont proposées. L’unité documentaire est la notice, ou la fiche de l’entreprise, ou la substance chimique…
– Les livres électroniques : Bien que la terminologie anglophone soit la même pour les 2 (e-book), on s’intéressera ici seulement aux contenus numériques, et pas aux supports de lecture (objets physiques). L’offre de contenus est en pleine effervescence, même si les questions autour des droits d’auteurs continuent de faire débat, notamment chez les éditeurs français. Le principe est de proposer à l’utilisateur un catalogue de titres préalablement sélectionnés par la bibliothèque dans différents formats. Il s’agit majoritairement d’ouvrages sous droits, mais des ouvrages du domaine public sont souvent proposés. On classe souvent dans cette rubrique les encyclopédies, qui me semble-t-il devraient faire l’objet d’une catégorie à part : on n’attend pas la même chose en terme de contenus et de fonctionnalités selon que l’on consulte les Techniques de l’Ingénieur ou un ouvrage d’informatique sur Numilog. L’unité documentaire est du coup plus difficile à déterminer : pour un bouquet de livres, c’est sans doute le livre, pour une encyclopédie, cela peut être l’article, ou le paragraphe.
– Les hybrides : Dans cette catégorie, non reconnue mais utile pour la démonstration, se trouvent les produits sur lesquels on peut trouver dans une même offre aussi bien des périodiques en texte intégral, que des références bibliographiques ou des livres électroniques. Des exemples : les principales bases juridiques (JurisLamyLoz), Business Source Premier, je n’ai pas d’exemple qui me vient en sciences dures, vos suggestions sont les bienvenues….
Ils sont comptabilisés parmi les bases de données pour les enquêtes statistiques. Inutile de chercher une unité documentaire 🙂
Des termes à connaître :
Un bouquet = Ensemble des titres proposés dans une offre, il peut être thématique. On parle surtout de bouquets de périodiques, mais le terme peut s’appliquer aux livres électroniques ou aux bases de données
Une plateforme = Interface de consultation et d’interrogation des ressources. Plusieurs bases de données peuvent être interrogées depuis la même plateforme, et une base peut être interrogeable sur des plateformes différentes.
J’en ai oublié ? J’ai fait des erreurs ? Mes exemples ne vous plaisent pas ? Commentez, commentez…
[photos : thornj, Olibac, tikoman]
Une faute de frappe prélablement = préalablement
Merci !
Vous dites bien que l’unité documentaire des revues électroniques, est l’article. L’UD (pour les intimes) fait donc bien référence à la ressource. Je dirais donc que pour des bases de données, ce n’est pas la notice, comme indiqué, mais suivant la base d’information : la carte d’identité de l’entreprise, des réactions chimiques, des molécules, …. Et pour le livre comme les congrès, cela pourrait être utilement, pour le lecteur, un chapitre ou une session de congrès. Il me semble que la granularité diminue avec l’électronique ? Dalb.