Les temps sont durs, et la crise touche petit à petit la chaîne de la communication scientifique, si j’en juge par ces informations :
– 7 bibliothèques universitaires de l’American Research Libraries (l’équivalent de notre ADBU, grosso modo) annoncent des coupes franches dans leurs budgets pour 2009 et 2010 minimum ; entre 200 000$ et 1 400 000$ selon les établissements, qui ne sont pas les moins prestigieux : Cornell, Yale, UCLA, MIT notamment – Serions-nous mieux préparés en France, nous qui n’avons pas vraiment l’habitude de gérer l’abondance de moyens financiers ? 😉
– A l’autre bout, de petits éditeurs (sociétés savantes et presses universitaires) s’inquiètent – à juste titre – d’être les premières victimes de ces réductions massives, et proposent bravement de ne pas augmenter leurs tarifs en 2010. L’élément principal en leur défaveur : les 3 grosses multinationales de l’édition scientifique, qui représentent le plus souvent la part la plus importante de la dépense des bibliothèques, concluent des contrats pluri-annuels et basent leur tarification sur le maintien d’un portefeuille d’abonnements minimum, ce qui élimine toute marge de manoeuvre. Sauront-ils voir plus loin que leurs profits records et entendront-ils les recommandations de l’ICOLC pour une gestion « durable » par temps de crise ?
[photo : fiber!]
0 Réponses to “Effets de crise”