L’American Chemical Society, LA société savante de référence dans le domaine de la chimie, productrice d’une trentaine de revues spécialisées et de la base incontournable Chemical Abstracts, a laissé filtrer l’info : à partir de 2010, elle abandonne la diffusion au format papier de la presque totalité de ses revues. Les quelques revues maintenues (dont la revue phare Journal of the Americal Chemical Society) vont être reformatées pour coûter encore moins cher – à produire et à distribuer, s’entend ;-). Cette décision, motivée par la demande des utilisateurs par de l’électronique, accessible partout et tout le temps, est conforme à la logique suivie par la société, qui s’était illustrée il y a quelques mois en étant la première à baser son modèle tarifaire sur les statistiques de consultation des revues – conduisant quelques universités, dont la mienne, à arrêter leur abonnement. Paradoxe : plus on consulte, plus c’est cher – que faire ? Instaurer des quotas ? Favoriser le pay-per-view pour sensibiliser chercheurs et labos aux coûts ? Ce serait peut-être un bon moyen de les amener à regarder ailleurs – du côté de l’Open Access par exemple…
[photo : spike55151]
C’est une question que je ne connais que de très loin, mais quelle serait, selon toi, la « bonne » manière de tarifer (à part : « la moins chère ») ?
Au nombre d’ETP (étudiants + enseignants-chercheurs + etc) ?
Au prorata la population réellement concernée par la discipline desservie ?
As-tu déjà rencontré un fournisseur proposant un mode de facturation satisfaisant (qui te paraissait intellectuellement et financièrement raisonnable) ?