JSTOR est une organisation a but non lucratif dont la principale mission consiste en la numérisation rétrospective d’articles de revues scientifiques, et ce à des fins de conservation et de consultation. Près de 1200 revues, issues de plus de 600 éditeurs, font partie de ce projet. Les articles sont organisés et commercialisés sous la forme de collections thématiques définies ; le modèle tarifaire s’appuie sur un droit d’entrée (qui couvre les frais de numérisation) la première année, auquel s’ajoute ensuite un abonnement annuel (il existe également des abonnements pour les anciens élèves, les « alumni »). Plus de 5500 établissements sont abonnés à une ou plusieurs collections. Cette ressource a pris assez tôt le virage 2.0 ; en effet, elle est présente sur Facebook [page officielle (+ de 38 000 fans), appli de recherche, plus d’une trentaine de groupes, dont JSTOR lovers, I heart JSTOR (+ de 500 membres), I love JSTOR, JSTOR saved my ass, JSTOR appreciation…], sur Twitter, sur YouTube. Côté fonctionnalités, une recherche à facettes est annoncée pour le mois de juillet…
Cette démarche ouverte se poursuit avec JSTOR Showcase, véritable vitrine des projets en cours autour des données et des fonctionnalités de la base, dans laquelle on trouve notamment
Data for Research
: il s’agit d’un outil d’analyse visuelle des résultats des recherches faites sur le corpus de la base. Représentations graphiques, nuages de mots, analyse des citations… Je trouve que ça illustre bien l’idée de faire plus travailler les données (« make the data work harder ») à notre disposition. Il y a aussi une carte animée des usages, la présentation d’un projet d’outil d’annotation collaborative et celle d’un projet de conservation des catalogues de vente.
J’en déduis que les bases de données figées, aux fonctionnalités basiques, non évolutives, ne sont pas une fatalité.
[photo : cosmonautirussi]
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