Dans un commentaire à un post précédent, que je reprend ici (parce que la visibilité des commentaires sur cette plateforme de blog, c’est une horreur, de même que le référencement, mais bon, c’est une autre histoire), Bernard Teissier nous signale une information loin d’être anodine :
« Désolé de squatter ainsi le blog, mais comme ni je twitte, ni je blogue moi-même je ne vois pas ou mieux qu’ici mentionner cette info : dans le document annexe auProjet de Loi de Finances 2010pour la MIRES, l’indicateur du programme 150 sur la consultation de la doc electro a purement et simplement disparu… [En 2009 il était formulé ainsi : INDICATEUR 6.3 Consultation des ressources électroniques : nombre de documents téléchargés et taux de demandes satisfaites. Il est vrai que c’était débile de vouloir synthétiser cela en seul chiffre, mais du coup notre activité n’existe plus !]«
Ce qui m’interpelle, c’est ce qui est mentionné dans les commentaires de l’un des 2 indicateurs restants, celui sur le taux de fréquentation des bibliothèques : « Les bibliothèques universitaires, au même titre que certains grands équipements publics, ont réussi depuis plusieurs années à fidéliser leurs lecteurs. Cependant, le développement de l’accès à distance pour les usagers, qui est un autre des axes de la politique des bibliothèques universitaires, joue en sens contraire de la fréquentation comptabilisée à travers les entrées : les usagers n’ont plus besoin de se déplacer et ont ainsi accès aux ressources électroniques des bibliothèques dans le cadre d’une « fréquentation » non comptabilisable mais qui, elle aussi, va croissant. Ce biais pèse de manière défavorable sur le numérateur du ratio.«
Au lieu d’essayer de bâtir des indicateurs plus en phase avec la réalité des pratiques des étudiants et des chercheurs (car bizzarement les questions documentaires ne trouvent leur place que dans l’amélioration des condition de travail des étudiants, alors que la majorité des ressources électroniques achetées par les BU sert les chercheurs), prenant en compte la fréquentation sur place et à distance, on déduit abruptement que cette (« pseudo ») fréquentation n’est pas comptabilisable et on supprime l’indicateur. Alors à quoi ça sert que nous nous décarcassions à récupérer, pondérer, harmoniser et mettre en forme nos statistiques d’usage ? Pour notre gestion locale, c’est sûr, mais quel dommage de ne pas utiliser ce type d’outil d’aide au pilotage à plus grande échelle…
PS : Bernard, tu reviens quand tu veux… 😉
[photo : andre5]