Ce post du Vancouver Law Librarian attire notre attention sur la nécessité, pour les bibliothécaires et autres professionnels de l’information, d’étendre le périmètre de leur veille : en plus des bases de données, revues et sites web, il faut également regarder ce qui se fait du côté des applications pour mobiles, tant pour leurs aspects fonctionnels que pour les contenus proposés. En France nous avons un peu de marge – aucun éditeur juridique, par exemple, ne propose ce type d’appli, à ma connaissance – mais aux Etats-Unis on voit déjà arriver de la jurisprudence (Fastcase, Lexis-Nexis), et les éditeurs en sciences dures s’y sont mis aussi (ces jours-ci c’est Nature qui sort son appli). Alors il va falloir suivre, tester, essayer. (<digression>Mais comment on fait pour tester quand on n’a pas de smartphone ? On peut utiliser un émulateur : ça sert plutôt pour les programmeurs, mais pourquoi ne pas l’adapter à d’autres usages ?</digression>)
D’autant plus qu’il n’y a pas que les applis mobiles à avoir dans le radar, il y a aussi les extensions pour les logiciels plus traditionnels : ainsi, Lexis vient d’annoncer une extension pour les produits MS Office (Word et Outlook), qui permet de lancer des recherches dans la base, mais aussi sur l’intranet de l’entreprise, depuis les applications bureautiques, sans passer par la case navigateur… Et je ne vous parle même pas de tout ce qui gravite autour du livre électronique (livrels et autres liseuses, e-paper etc). Damned, mais comment allons-nous pouvoir suivre tout ça ? Qui va faire cette veille dans la bibliothèque ? « On n’a pas le temps de faire de la veille », vous savez bien… Et bien, m’est avis qu’il va falloir commencer à le prendre, le temps…
[photo : colodio]