dbpedia est un projet de chercheurs de la Freie Universität de Berlin qui permet d’utiliser Wikipedia comme une base de données. Moi il me semblait qu’un wiki ça marchait un peu comme une base de données, mais apparemment non, ou du moins les possibilités de recherche sont en fait limitées au texte intégral. Là, en utilisant RDF, on peut exploiter les métadonnées et les relations sémantiques existant entre les informations (il y a aussi une histoire d’ontologie là-dessous, mais ça devient vraiment trop compliqué pour moi). Bref, les spécialistes apprécieront, et les lecteurs traditionnels de ce blog peuvent zapper…
Archive pour janvier 2007
Ca faisait longtemps que je n’avais pas sorti des ressources en droit et en éco :
– Constitution finder pour trouver n’importe quelle constitution, par l’Université de Richmond
– Globalex, le site du droit international et du droit comparé de la Faculté de droit de l’Université de New-York ; une des dernières fiches s’intéresse au droit de la famille.
– The concise encyclopedia of economics, par l’équipe de la Library of economics and liberty, contient un moulon de biographies d’économistes, en plus des nombreux articles spécialisés.
[Credit photo : AnantaB]
Séance de rattrapage pour savoir ce qui s’est dit lors de la traditionnelle réunion des directeurs de BU au Ministère de l’Enseignement Supérieur les 22 et 23 janvier dernier (les supports des présentations sont en ligne) :
# L’activité du consortium COUPERIN, par Pierre CARBONE, COUPERIN.
# Commentaires sur l’enquête sur les ressources électroniques, par Mme Gaëla BRU, bureau de la coordination documentaire
# Les activités des CADIST en 2005, par Mme Véronique SCHULTZ, bureau de la coordination documentaire
# Les archives ouvertes et le protocole français, par Mme Danièle DUCLOS-FAURE, chef du bureau des réseaux d’information scientifique et technique
# Les évolutions du SUDOC et de l’ABES, par M. Raymond BERARD, directeur de l’ABES
# L’Inspection générale des bibliothèques en 2007, par Daniel RENOULT, Doyen de l’Inspection générale des bibliothèques
Et la preuve éclatante en est, nous apprend Nature, que plusieurs gros éditeurs, ceux qui font de grosses marges bénéficiaires, Elsevier, Wiley et ACS en tête, viennent de recruter, via l’AAP, l’Association des éditeurs, un cabinet de consultants en relations publiques, chargé de mettre en place une campagne de communication dénonçant les dangers de l’information en Open Access.
Le responsable de ce cabinet de RP n’est pas un tendre : à son actif, des campagnes de défense d’un dirigeant d’Enron ou contre Greenpeace ; il est d’ailleurs surnommé le pitbull des RP. Les premiers échos qui ont filtré sur les outils de cette campagne me semblent assez basiques : utilisation d’arguments simplistes, omission d’une partie de la réalité, alliance avec des groupes de scientifiques opposés à l’OA. J’ai vu également souvent évoqué dans les réactions nombreuses des bloggueurs (recensées par Peter Suber) le terme FUD (Fear, Uncertainty and Doubt) : il s’agit « d’une technique de désinformation basée sur le schéma suivant : instiller le doute, en s’appuyant sur la peur, au moyen d’informations non vérifiables (incertitude) » (Wikipedia). On sort donc la grosse artillerie, sans doute à la hauteur de la menace dans le fantasme des éditeurs, qui ne lésinent pas sur les moyens : le coût annoncé pour la contribution du cabinet de RP à cette campagne est estimé à entre 300 000 et 500 000 dollars – imaginons combien d’archives ouvertes et de projets de numérisation pourraient être mis en oeuvre avec ça… Ce qui nous rappelle aussi, pour ceux qui douteraient encre, que nos « chers » éditeurs sont encore loin de la faillite…
Web 2.0, bibliothèque 2.0, on commence a voir des sessions sur le sujet apparaître dans les agendas des formations professionnelles en France. Je trouve dommage de se limiter à une ou 2 sessions généralistes sur le thème cependant, qui sont plus souvent organisées comme des journées professionnelles que comme des fomations « pratiques » ; regardons par exemple ce que propose l’école de sciences de l’info et des bibliothèques de Boston dans son programme de formation continue en ligne :
– Blogging Camp: Easy Content Management Through Web Logs
– Visual Design for the Web: Theory & Best Practices
– We Live Online: Exploring Virtual Communities
– Creating Online Tutorials: A Designer’s Challenge
– Wikis in Libraries: Building Interactive Collections and Knowledge Repositories
– Open Source Solutions for Librarians
– Il y a même un Podcast Camp !
Et tout ça ce n’est qu’une partie de l’offre de formation en ligne !
Ce qui me donne aussi l’occasion de rappeler l’initiative Five weeks to a social library : un séminaire entièrement en ligne, gratuit, où pendant 5 semaines, les participants pourront suivre des interventions multiples sur les logiciels sociaux, RSS, etc et comment les mettre en place en bibliothèque. Ca commence le 12/02/07, le programme est en ligne.
Il me semble qu’il y a là un vrai hiatus avec l’offre francophone : les formations « en distanciel », comme on dit dans le jargon marketo-formation, il n’y en a pas, ou très peu (2 à l’ADBS, mais plutôt en formation initiale), personne n’a vraiment investi ce créneau pourtant intéressant pour les personnels (environnement de travail perso, apprentissage à son rythme) comme pour les employeurs (pas de frais de déplacement, ni de délai dû au transport). Pourquoi les associations ou les structures de formation bibliothéconomiques francophones ne s’y mettent-elles pas ?
Cela dit, même en présentiel, je serai ravie d’assister à une formation « Explorer les communautés virtuelles » ou « Podcast pour les nuls » à l’Enssib dans le cadre de la formation continue…
Ca bouge à l’UMich
Published 23/01/2007 Initiatives à suivre , Open Access , Saines lectures 1 CommentIl sort décidément de bien belles choses de l’Université du Michigan : digitalculturebooks est un projet éditorial mené conjointement par les presses universitaires et la bibliothèque de l’université. Il vise à explorer notamment les nouveaux modes de publication et d’édition en ligne, ainsi que le modèle économique de l’Open Access.
Au sommaire de Best of technology writing 2006, la première réalisation du projet, 25 articles rédigés par des signatures de la presse tech et généraliste internationale, sur tous les sujets +/- techno qui ont rythmé l’année, parmi lesquels :
– Throwing Google at the book
– The book stops here
– The right price for digital music
– The bookless future
A venir, des ouvrages sur les média participatifs, la politique à l’ère numérique, l’impact des TIC, l’avenir de la recherche.
[Crédit photo : 802]
Des sources thématiques qui recensent des périodiques viennent de passer dans mes filets :
– Psycline propose un outil de recherche sur les titres de plus de 2000 revues et un outil de recherche dans les articles desdites revues (tables des matières et abstracts)
– ce long post du blog Droit administratif tente de lister tous les périodiques de droit administratif – attention, c’est du droit, donc il n’y a pas de liens ni rien, pas de base de données ou de moteur de recherche, on reste très 1.0 en droit… 😉
– Economics Network est un portail de ressources en économie à l’initiative de l’enseignement supérieur britannique. On y trouve notamment des tutoriels, guides et autres quizz à destination des enseignants (Online learning and teaching materials), ainsi que les publications éditées par le réseau (2 revues, 2 newsletters et un manuel).
[via Intute & Précisément.org]
Après avoir fait un tour sur la liste des blogs de bibliothèque de Bibliopedia, je pense qu’il est bon de rappeler quelques principes simples pour les bibliothèques ayant des velléités de mettre en place un blog :
– Mettez en valeur le fil rss de votre blog : toutes les plateformes de blogs proposent un fil rss en standard (sauf blogger – d’où l’importance du choix de la plateforme), il faut simplement configurer le compte pour que le fil du blog apparaisse quelquepart sur la page d’accueil. Faites en sorte qu’il soit facile à trouver : on le repérera mieux s’il est en haut (à droite ou à gauche), plutôt que tout en bas de la page. J’insiste : de la même façon que « si c’est pas sur internet, ça n’existe pas », on aura bientôt « s’il n’y a pas de fil rss, ça n’existe pas »…
– Faites des liens : vous parlez d’un bouquin ou d’un disque que vous voulez promouvoir ? Mettez donc le lien vers la notice de votre OPAC, celle d’Amazon ou celle d’une critique pertinente. Facilitez le contact entre l’internaute et l’oeuvre, ça lui donnera envie de revenir.
– Utilisez les fonctionnalités de votre blog : les trackbacks, les permaliens, les tags, les catégories etc sont là pour vous aider à optimiser vos contenus et la façon dont ils seront visibles sur internet, alors investissez un minimum en formation.
– Postez régulièrement : il n’est pas nécessaire de poster tous les jours, (on le disait déjà l’an dernier) mais la régularité est de mise. Si vous décidez de poster un billet par mois, pas de problème, mais tenez-vous y. Même pour dire que vous n’avez pas le temps de blogguer, le tout c’est de communiquer avec les gens qui vous lisent.
Dans ce post du Law librarian blog, un blog collaboratif animé par des bibliothécaires de BU droit, Carol Parker, directrice de la bibliothèque de la faculté de droit de l’Université du Nouveau Mexique expose les résultats d’une recherche qu’elle a effectué en juillet 2006 sur l’utilisation des archives ouvertes par les facultés de droit.
Sur les 77 archives qu’elle a identifié, 87% sont hébergées soit par le réseau de recherche juridique (« Legal scholarship network ») du Social Science Research Network, soit par le système de stockage de l’éditeur Bepress (dont j’ai déjà parlé). Ce sont des systèmes payants, qui permettent d’archiver la production des chercheurs sans avoir à gérer les aspects techniques d’une archive.
Ce qui est significatif d’après Carol (et je partage son avis), c’est que sur ces 87%, près d’une vingtaine de facultés font partie d’une université qui a mis en place une archive ouverte… Elles ont donc fait le choix d’un service payant alors qu’elles pouvaient bénéficier gratuitement du même service via leur université.
S’il on peut comprendre que ces facultés souhaitent bénéficier d’une plus grande visibilité à travers les réseaux existants (comme le SSRN), il est est quand même dommage qu’elles n’utilisent pas l’archive de leur institution, qui est de fait plus ouverte que les archives sus-citées, en cela qu’elles permettent la plupart du temps de déposer tout type de documents, ce qui n’est pas forcément le cas des archives thématiques payantes, généralement axées sur les pré-publications ou les documents de travail. Carol Parker prend l’exemple d’un jugement fondamental pour le droit du Nouveau Mexique datant de 1974, qui a été numérisé et mis en ligne dans une archive ouverte institutionnelle, et a donné lieu depuis à plusieurs articles de recherche.
Je suis intriguée par le fait que ces facultés n’aient pas choisi de coopérer et de monter leur propre archive disciplinaire, comme cela s’est fait par exemple en économie avec Nereus (mais c’est européen) : est-ce lié au droit, qui ne me semble pourtant pas un domaine si concurrentiel ? Est-ce, plus prosaïquement, parce que ça revient moins cher de passer par un prestataire commercial ?
Nous n’avons – hélàs 😉 – pas encore ce type de problème en France…
Repéré chez Peter Scott, ce projet à l’initiative de médecins australiens : JournalJunkie rassemble des abstracts d’articles issus de revues médicales en version audio : on peut soit écouter directement le mp3, soit s’abonner au podcast. En parcourant le blog du site, j’ai trouvé une présentation de Biomail, un service d’envoi automatisé de requêtes sur Pubmed, qui semble être une bonne trouvaille.