Archive pour décembre 2007

Futur ?

Imaginez un avenir dans lequel vous vous rendez à la bibliothèque avec une vidéo de 5 minutes que vous venez de faire sur les débats présidentiels de la veille, et que le bibliothécaire vous dise :
« Vous devriez la télécharger sur YouTube et lui ajouter ces 4 mots-clé (2 termes assez larges et 2 plus spécifiques aux communautés d’intérêt existant sur YouTube et sur le thème de votre vidéo). Et puis vous devriez insérer cette vidéo dans un billet de blog avec un petit texte d’introduction, et des liens vers vos billets favoris sur d’autres blogs ayant également réagi à propos des débats d’hier. N’oubliez pas de faire des rétroliens vers ces billets ! »

Vu sur ReadWriteWeb.

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Zotero commons

8dca70c9e0dfebda425ab1b79f39baa5.jpgZotero est, pour faire simple, une extension qui permet de gérer des références bibliographiques depuis le navigateur Firefox (pour plus d’explications, allez voir les gars de l’Urfist, ils sont fans de Zotero). Le Center for history and new media de l’Université George Mason, qui en est à l’initiative, vient d’annoncer un partenariat avec l’Internet Archive, baptisé Zotero Commons. Il s’agit de permettre aux chercheurs, via Zotero, de déposer dans l’Internet Archive, de divers documents : des documents qu’ils auront numérisés, ou bien des documents produits nativement au format numérique ; le stockage et l’OCRisation étant effectués sur les serveurs de l’IA.
Beau projet, qui pose toutefois question sur les relations entre cette archive centralisée et les éventuelles archives institutionnelles locales (tiens, ça me rappelle quelquechose) ; le projet se situant dans un environnement complètement open source, on peut cependant raisonnablement imaginer le développement ultérieur de connecteurs vers les archives locales. Autre écueil, souligné sur son blog Library 2.0 : an academic’s perspective par Laura Cohen, qui regrette que les bibliothèques ne soient pas associées au projet : Zotero Commons : who needs libraries ?. En effet, cet article d’Inside higher education qu’elle commente, affirme que « les projets de numérisation des vastes fonds des bibliothèques ne manquent pas d’ambition, mais les modes d’accès aux documents, ainsi que les questions de copyright sont 2 facteurs qui ont freiné le développement d’archives en ligne. » Cette initiative serait un moyen de « court-circuiter » (to bypass) les bibliothèques, en faisant circuler les documents directement entre chercheurs (tiens, ça me rappelle quelquechose).

C’est en tout cas l’occasion de s’interroger sur le rôle des bibliothèques dans le paysage des Archives Ouvertes, qui doivent encore gagner en légitimité dans la communication scientifique « directe », ainsi que sur leur place dans les institutions universitaires : le fait qu’elles ne soient même pas consultées (et encore moins impliquées) sur les aspects de numérisation en dit long sur la façon dont elles sont perçues par les acteurs (institutionnels, chercheurs) de ce type de projets.
[Photo : Thirteen letters photography]

Mandat de dépôt en Santé

bae6941e63aefa7cb197d7fbefc66d1b.jpgCurieux, comme les termes liés à l’Open Access ressemblent à ceux utilisés par l’institution judiciaire… 😉

Quoi qu’il en soit, ça y est, la proposition de loi américaine a finalement été votée et validée : désormais, tous les chercheurs financés sur fonds publics (par les NIH, l’équivalent de notre INSERM) doivent déposer dans un délai de 12 mois la version finale validée (peer-reviewed) de leurs publications sur PubMed Central, l’archive ouverte spécialisée en santé gérée par la bibliothèque nationale de médecine (NLM). Plus d’infos chez Peter Suber.
[photo : Ngoc Hà]

SCImago

5aaf10dd045435f8c56eaf94c3942617.jpgPeut-être un nouvel acteur dans les outils d’évaluation de la recherche ? En effet, SCImago permet de sortir pour les revues scientifiques tout un tas d’indicateurs : nombre d’articles publiés, nombre de citations, H-index,… Les données proviennent de Scopus, la base (développée par Elsevier) concurrente du Journal of Citations Report (développé par Thomson-ISI), et chaque revue se voit attribuer un SJR (Scimago Journal Rank), obtenu grâce à l’algoritme de recherche/de tri de Google, le fameux Page Rank. N’ayant pas d’accès à Scopus, je ne peux pas savoir dans quelle mesure ce qui est proposé ici en libre accès est similaire/différent de l’outil d’Elsevier – si de charitables lecteurs veulent bien me dire ce qu’il en est dans les commentaires…
[photo : mark-thisorthat]

L’EAD : une histoire de famille

3ee8a74017981667f0b86cb5d3274c17.jpg« Héritage et infanticide sont complémentaires. L’héritage sans infanticide génère de la redondance, du bruit. »
Le prochain polar historique à succès ?

« Chaque bibliothèque est un arbre. Calames est une forêt. »
La préface du dernier opus de Nicolas Hulot ?

Pas du tout ! Juste quelques illustrations des rapports entre les différents composants d’EAD expliqués sur le blog de Calames, le catalogue des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur.
[photo : x-machine]

Les éditeurs et nous

1bc6f2dfd94514b6bd3127e176d3cd8c.jpgPetites réflexions du soir sur le rapport bibliothécaire-éditeur dans le monde électronique :

Le journal du droit international (Clunet) est dispo en ligne chez LN Juris-Classeur. Je vous le signale, au cas où, comme moi, personne ne vous en aurait informé : je suis tombée dessus par hasard, en préparant une formation. Si ça se trouve ça fait des mois que ce titre de référence en droit est en ligne : je n’en sais rien, l’éditeur ne me l’a pas dit.

C’est comme la base de Jurisprudence de chez Dalloz : un jour, je suis allée sur le site, et j’ai vu un nouvel onglet. Comme je suis d’un naturel curieux, j’ai cliqué dessus, et j’ai vu qu’il y avait une chouette base de jurisprudence derrière, avec des liens vers les commentaires, les citations, tout ça. Mais l’éditeur ne me l’a pas dit. Il m’envoie tout les jours sa p…$=+* de lettre juridique (parce que je suis administrateur), mais zéro info sur la mise en ligne de nouveaux contenus.

Même Cairn, qui se distingue en positif sur pourtant bien des points, ne m’a pas dit qu’on pouvait dorénavant exporter ses références directement dans Refworks !

Ca pourrait quand même m’intéresser toutes ces infos, moi, bibliothécaire, non ? Moi qui forme les étudiants, qui renseigne les enseignants, qui assure la promotion de toutes ces ressources, et qui, accessoirement, les paye…

Mais pour l’éditeur visiblement, l’utilisateur est une donnée secondaire. Pour l’éditeur francophone, s’entend : les éditeurs américains ont eux depuis longtemps compris qu’il fallait entretenir la relation avec l’utilisateur, professionnel ou pas ( cf. Elsevier Library Connect, Wiley Interscience newsletter, Emerald now).
[prohot : diemaster]

En vrac

b794cedb26ea75b8edff800e9fa76d22.jpgNon, ce n’est pas mois qui suis en vrac, mais ces quelques liens qui stagnent dans mon agrégateur :

Footnote, dont j’ai déjà parlé ici, annonce la mise en ligne des archives du Times pour la période 1785-1820, on peut tester gratuitement pendant une semaine.

Freedocumentaries.org, comme son nom l’indique, propose des films documentaires en accès libre, qui portent sur différents thèmes sociaux et politiques. On y trouve aussi bien des vidéos confidentielles que des films diffusés via les circuits de cinéma (Bowling for Columbine ou Super size me par exemple). Une centaine de films est disponible, en VO ou parfois sous-titrés en espagnol.

Wizwiz (rien à voir avec François François) est la plateforme d’accès aux ressources du Canal Numérique des Savoirs et du Kiosque Numérique de l’Education à destination des établissements scolaires. Elle est accessible gratuitement après inscription jusqu’au 01/01/2008 – ça peut être l’occasion de tester différents dictionnaires et encyclopédies en ligne, la base Jalons pour l’histoire du temps présent de l’INA…

Lecturefox fédère des cours au format audio et/ou vidéo issus de plusieurs universités américaines.
[via, via, et via]

[photo : herman saksono]


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