« […]De quelles compétences les bibliothécaires vont-ils avoir besoin pour la bibliothèque de 2020 ?
– conception et développement web
– communication (savoir écrire pour le web, par exemple)
– maintenance informatique, pour eux-mêmes et pour leurs usagers
– intelligence politique
– marketing
– gestion de l’expérience utilisateur – en ligne et dans les espaces physiques
– relations avec d’autres professions
– pensée critique
– compétences sociales
– méthodologie de recherche
– compréhension des métadonnées – conception, normalisation, réutilisation
– sens aigü des affaires
– gestion de projet
– aisance sociale
– capacité d’auto-promotion, quel que soit l’interlocuteur
– plus d’hommes jeunes dans la profession – ?!? 😉
– changement d’image
– compréhension des méthodes d’enseignement
Que devrons-nous laisser tomber d’ici à 2020 ?
– la duplication du catalogage – si nous devons garder le même nombre de catalogueurs, autant les faire travailler ensemble
– le prêt en masse
– des collections statiques
– les livres
– les formulaires et autres paperasses
– le perfectionnisme
– la peur de l’échec
– les groupes de travail
– le fait de réinventer la roue
– la prédominance du texte. »
Les réponses sont celles de bibliothécaires participant à un atelier « bibliothèque du futur » animé par Kathryn Greenhill lors d’une formation sur les bibliothèques 2.0 à Melbourne en mars dernier.
[photos : ryk_neethling]
De pèze, de flouze, de thunes, d’artiche… OK c’est pas des compétences, c’est le nerf de la guerre [!] ; et de cesser d' »arroser » les Reed Elsevier et consort [Goldman-Sachs itou par un subtil jeu d' »affinités électives » et trébuchantes…] en doublonnant je ne sais combien d’accès\abonnements identiques sur un même territoire hexagonal. Shibboleth ! Quoi, qu’est-ce qu’il a dit ?! [http://en.wikipedia.org/wiki/Shibboleth]
« Si le clown est triste, c’est parce qu’il est mal payé. »
W.C. Fields
« Malheur au pauvre qui a des loisirs ».
Albert Cossery
Si on pouvait déjà commencer par supprimer « les groupes de travail » et surtout, surtout « le fait de réinventer la roue », merci.
Je souscris également à la proposition suivante : « plus d’hommes jeunes dans la profession », tout en mettant un bémol : gare au jeunisme, plus d’hommes tout court, vu le nombre on peut pas faire les difficiles.
hell
jeune bibliothécaire, je voudrait un peu réagir à ces propos. Si ce n’est qu’en 2020 que les bibliothèques auront besoin de ce types de superbibliothécaire, on l’exige dès maintenant. J’ai la chance d’avoir fait des études scientifiques et techniques avant mon diplôme de bibliothécaire et donc les compétence informatiques je les ai. Mais le reste ce n’est pas aussi facile à acquérir. Perso si j’avais l’ensemble des compétences listées dans cette intervention, ce n’est pas bibliothécaire que je ferais.
Par contre, je ne pense pas qu’il faille lâcher les livres (si par là on entend livre papier). Si certaines personnes ont intégré le livre électronique, je revois encore certains jeunes à qui le mulot fait très peur.
Yann, jeune bibliothécaire masculin
2020? Pourquoi si tard? Il me semble que cela est déjà bien entamé ! Sauf dans les bib des mémés au chignon des années folles !
@Pierre : « Plus d’hommes jeunes », je l’avais compris comme : « On ne veut plus d’hommes jeunes ».
Vive les vieilles bibliothécaires !
Un concours quasi inaccessible et (dans les faits) de niveau Bac+5 (minimum !!), des épreuves fondamentalement littéraires, une longue période de formation, des débouchés très limitées (et très hypothétiques !), le tout pour un salaire mensuel de 1595 euros bruts en début de carrière. Vouloir ajouter à tout cela des compétences en conception et développement web (qui est quand même un métier à part entière) et en maintenance informatique ! Une gageure !
Bien entendu, rien à dire sur le principe, cela va clairement dans le bon sens MAIS :
– N’y a-t-il pas malgré tout une surenchère dans les compétences requises (surenchère qui est maintenant la norme dans la plupart des annonces d’emploi et dans les profils de postes de la fonction publique, cette dernière n’ayant d’ailleurs aucune leçon à donner au privé par rapport à au recours massif aux contrats précaires) ?
– N’y a-t-il pas aussi un manque de valorisation ?
Le déficit de moyens est rédhibitoire : pour recruter des gens capables d’épauler les bibliothécaires dans tout ce qui relève du développement web et de l’informatique, pour revaloriser la rémunération, etc.
« – plus d’hommes jeunes dans la profession – ?!? »
C’est bon pour moi ca !
^o^