Archive for the 'e-volution' Category



Travailler autrement

« Nous devons apprendre de nouveaux modes de travail si nous voulons maximiser la valeur de Koha dans nos organisations :

– Réfléchissez en fonction de ce que VOUS voulez, et pas de ce qui existe

– Apprenez les compétences de base de l’administration du système, et prenez la responsabilité du paramétrage de Koha pour qu’il soit conforme à ce que VOUS voulez

– Devenez à l’aise sur un outil de réseautage comme irc

– Apprenez à identifier, à décrire et à signaler les bugs, puis à tester les corrections

– Dites-vous « et si… ? » – et proposez des suggestions d’améliorations

– Puis rejoignez la conversation au sein de la communauté, pour vous assurer que les développeurs aient bien compris ce que vous vouliez, et réfléchissez au moyen de l’inclure dans la branche de développement principale

– Trouvez un développeur pour réaliser ce dont vous avez besoin si vous même n’êtes pas programmeur

– Apprenez à demander de l’aide et à en donner aux autres

– Partagez vos analyses et réflexions, vos trucs et astuces et vos supports internes (comme des tutoriels ou des vidéos)

– Devenez un adepte du travail collaboratif sur les wikis

– Financez des développements pour la communauté, sans les garder égoïstement pour vous-mêmes

– Et co-financez des développement conséquents avec d’autres organismes pour en partager les coûts, et que cela bénéficie à tout le monde ».

Ce sont les suggestions que Joann Ransom propose aux bibliothécaires qui se lancent dans l’aventure du libre avec Koha dans Users vs developpers : not in my universe ! Elle souligne la nécessité de sortir de la relation traditionnelle client-vendeur – pourtant si confortable – pour que les bibliothécaires arrivent à reprendre le contrôle de leur outil de travail. Il me semble qu’en France, on est loin de certains points de cette liste (passer à IRC après des décennies de messagerie, c’est pas gagné…), mais on se rapproche d’autres (le SUDOC a amené une certaine forme de travail collaboratif, au moins parmi les catalogueurs). Ce qui me paraît crucial ici, c’est le fait de savoir ce que nous voulons : finalement, avons-nous jamais réfléchi à ce que devrait être notre SIGB idéal ? Ne nous contentons-nous pas bien souvent de reproduire à l’identique les spécifications du système précédent dans nos cahiers des charges de réinformatisation ?

[photo : LuChOeDu]

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Paradoxe de l’accessibilité

« Heureusement, la plupart des bibliothécaires se sont habitués au fait qu’internet est une formidable aubaine pour les chercheurs et que la libre ciculation de l’information est une idée fantastique. Bien sûr, nous n’avons pas encore pris en compte cet état de fait dans l’organisation de nos ressources humaines – notre personnel est plutôt dédié aux acquisitions et à la gestion de l’information acquise qu’à la valorisation de nos archives, de nos labos ou des ressources du web. Ce travail fait partie des tâches en plus, ou de projets spécifiques sous-financés qui ne sont guère soutenus. Mais au moins nous en sommes arrivés au point que la plupart des bibliothécaires ne fait plus de résistance systématique quand on parle de Wikipedia ou ne pense plus que seule l’information achetée par la bibliothèque est la seule qui soit légitime. Nous avons même fini par accepter le fait que nos OPAC sont nuls quel que soit le prix qu’on y mette, et nous commençons à explorer les solutions open source qui fonctionnent mieux et coûtent bien moins cher. Mais nous nous soucions toujours de notre obsolescence. Si l’information est diffusée gratuitement, ou si nos utilisateurs distants ne comprennent pas que nous avons payé pour, si l’activité traditionnelle des bibliothèques se transforme en des fonctions différentes de celles de l’achat et l’organisation physique de grandes quantités de documents, comment allons-nous justifier notre existence ? L’idée de n’être qu’un gestionnaire d’achats pour les enseignants n’est vraiment pas celle que je me fais d’un futur souriant, ni même d’un futur durable. Pour dire les choses autrement, quelle valeur aura la bibliothèque pour les enseignants chercheurs si nous réussissons à arriver à un avenir en accès libre ? La bibliothèque, telle l’état communiste idéal, va-t-elle disparaître ? »[…]
The accessibility paradox, Barbara Fister, Library Journal.

Université d’été du CLEO – Table ronde 2/2

3916382107_eebc85816d_m.jpgSuite du compte-rendu de la table-ronde de clôture de l’Université d’été du Centre pour l’édition électronique Ouverte. Dans cette deuxième partie, la parole est aux chercheurs et responsables de revues, puis conclusion et séance de questions / réponses.

RIVES (Laboratoire TELEMME, L. Verdon)
La revue Rives nord-méditerranéennes est la vitrine de la recherche du laboratoire.
Numéros thématiques (6-10 articles), pas de contributions isolées. Rubrique «Jeunes chercheurs» pour aider à la publication d’une première contribution.
Les chercheurs souhaitent maintenir les 2 supports, car le livre en tant qu’objet esthétique attire du lectorat ; de plus, le livre a un rôle social lors des colloques et autres événements auxquels le laboratoire participe : il est offert en cadeau aux participants, échangé contre d’autres publications…
La revue est présente sur Revues.org depuis 2001 ; la principale valeur ajoutée de la présence sur la plateforme est l’appartenance à une communauté, un réseau de revues. L’équipe éditoriale apprécie également les outils statistiques fournis par la plateforme, qui lui permettent d’avoir une vision plus précise de lectorat (langue, temps de consultation, mots-clé utilisés pour la recherche…), et de voir les conséquences en cas de changement de politique éditoriale (recul de la barrière mobile par exemple).

Le laboratoire TELEMME expérimente par ailleurs un partenariat avec l’INA et la MMSH pour la valorisation d’archives télévisuelles : construite sur la base de la ressource «Jalons» produite par l’INA, «Repères méditerranéens» met en scène l’histoire de la région des années 1940 à aujourd’hui. Le laboratoire intervient pour l’accompagnement scientifique du projet : vérification des métadonnées et rédaction d’un appareil critique par les chercheurs.

REMMM (Laboratoire IREMAM, F. Siino)
Revue associative hébergée par l’IREMAM, qui lui délègue une secrétaire de rédaction, la Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée reste indépendante du laboratoire. C’est une revue d’aire culturelle, pluridisciplinaire SHS.
2 numéros par an, thématiques mais avec un espace pour des contributions extérieures hors thème. Nombreux compte-rendus d’ouvrages.
Opposition de l’éditeur historique (papier) à une version électronique, d’où une présence réduite sur internet (compte-rendus puis résumés puis introductions). Depuis 2 ans, la revue travaille avec les Presses de l’Université de Provence (PUP), ce qui a permis la mise en ligne du texte intégral avec une barrière mobile de 3 ans. Un important chantier de rétro-conversion a été mené (40 années d’archives), avec le soutien de Revues.org et de Persée. Un travail assez lourd de recherche des auteurs pour l’obtention des autorisations de diffusion des articles a eu lieu en parallèle.

Revues.org travaille sur la continuité des collections avec Persée : l’interopérabilité passe par les échanges de sommaires et une indexation réciproque – pour pouvoir faire des recherche sur la totalité du corpus – (qui sera opérationnelle dans la nouvelle version du portail).

Presses de l’Université de Provence (JB Cholbi, B. Cousin, L. Denoix)
La réflexion sur le devenir des éditions papier est en cours aux PUP.
Une plateforme Lodel a été installée à l’Université de Provence, elle permet de gérer le portail des revues de l’Université de Provence (38 titres) ; elle est également utilisée comme support pour des communications et des colloques (ex : Littemu). C’est un axe qui pourrait être développé pour valoriser les 300+ colloques annuels organisés par l’université. Pour les revues, il s’agit plus d’une solution d’hébergement temporaire avant d’aller sur Revues.org. Lodel est également utilisé pour gérer la mise en ligne de bibliographies.

107836657_9b249c6349_m.jpgConclusion
Il est désormais question d’une édition électronique ouverte :
– sur ce qu’elle va devenir (ouverte à une réflexion commune)
– qui s’appuie sur des logiciels en open source
– à la lecture et à l’écriture
– à tous les acteurs de la chaîne du livre (y compris auteurs et lecteurs).


Questions / Réponses

Q1 : Pourquoi ne pas étendre la cotisation à d’autres acteurs (laboratoires, programmes de recherche…) ? Importance symbolique de ce type de participation : logique de coopération, pas seulement de service.
R1 : La cotisation annuelle pourra être évolutive et couvrir des regroupements de laboratoires ; il y a des partenariats institutionnels qui restent à inventer.
Rappel de l’enquête menée conjointement avec Cairn sur le lectorat : la pyramide des âges montre que les lecteurs de Revues.org sont plutôt âgés et ceux de Cairn plutôt jeunes ; il y a vraisemblablement un lien avec le fait que les bibliothèques font la promotion de Cairn qui est un service qu’elles payent (abonnement annuel). La cotisation est peut-être un moyen de jouer sur l’inégalité de traitement des intermédiaires culturels que sont les bibliothèques.

Q2 : Quelles sont les conditions pour la mise en ligne d’une édition en ligne différente de l’édition papier (coût des images, traitement des documents iconographiques…) ?
R2 : Une édition enrichie est plus difficile à mettre en oeuvre, en général. De plus Revues.org n’a pas vocation à être diffuseur de sources, car d’autres institutions publiques sont en train de mettre cela en place (TGE Adonis, Medi-Hal…). Revues.org offre tout de même certaines possibilités : insertion de cartes multimedia en flash, encapsulage de fichiers mp3, insertion de vidéos (en provenance d’un portail patrimonial par exemple), d’albums photos Flickr. La plateforme est ouverte aux expérimentations : la seule contrainte, c’est que ce les solutions soient faciles à mettre en oeuvre et techniquement durables.
Le coût des images est un problème, qui aboutit à la publication d’articles de recherche indigestes (sans images puisque les droits sont trop chers), qui ne font évidemment pas le poids face aux éditions commerciales richement illustrées, qui attirent plus le grand public. Il est de plus en plus nécessaire de repenser le droit (et en particulier le droit d’auteur) pour régler ce type de problème qui finit par verrouiller une partie du patrimoine culturel de l’humanité.

Q3 : Sur la monétisation du téléchargement : n’y a-t-il pas un paradoxe entre la rapidité technique de traitement des informations et les barrières mobiles imposées par les modèles économiques ?
R3 : Revues.org promeut l’Open Access total (politique d’incitation), mais c’est la revue qui choisit. La cohabitation entre le gratuit et le payant permet de maintenir l’édition électronique dans l’économie. Les choses se font progressivement, souvent par la réduction de la barrière mobile. Il y a une question pratique aussi : certaines revues n’ont pas les ressources humaines nécessaires pour traiter tous les textes, la barrière mobile permet d’absorber le flux. Pour réduire ce paradoxe, une solution pourrait être une édition tout-électronique avec impression à la demande ; l’enjeu de ce type de solution, c’est la mutualisation des moyens pour sortir de l’artisanat expérimental et passer en mode «industriel» – d’où l’intérêt absolu du travail en réseau. Le numérique ne doit pas être considéré comme un service, mais faire partie de la démarche de recherche.

[photos : treehouse1977, Greg Gladman]

D’autres marges

2428939280_c127743b00_m.jpgJ’ai trouvé dans ce post sur le blog de Lauren Pressley quelques suggestions pour alimenter le questionnement de Daniel sur Face-écran sur les marges de manoeuvre disponibles en bibliothèque :

« – Arrêter avec nos OPACs compliqués et le temps de formation des usagers qui va avec – utiliser la moitié du temps (et de l’énergie !) consacré à la formation pour améliorer le design de nos systèmes.

– Réinventer le service de référence

– Lever le pied sur le catalogage et autres questions d’AACR2-MARC-OCLC…

– Réaffecter les personnels sur les ressources électroniques. Faire du traitement des documents imprimés une spécialité, et des ressources en ligne la norme »

Lauren rend compte de l’intervention de Kenning Arlitsch (University of Utah) et Kristin Antelman (North Carolina State University) lors de la conférence annuelle de la LITA, qui a lieu ces jours ci. Celles-ci ont enquêté sur la perception de la culture organisationnelle qu’ont de futurs responsables de bibliothèques (voir le détail de l’enquête). Il en ressort qu’il existe un fort écart entre leur perception d’une organisation réellement opérationnelle et l’organisation qu’ils connaissent actuellement. Ils se disent limités par la structure actuelle des bibliothèques (rigides, hierarchisées, auto-centrées), notamment universitaires, pour faire évoluer le service rendu et leur profession. Le manque de réactivité face aux technologies est également pointé, ce qui a donné lieu à débat à l’issue de la présentation, notamment sur les rapports entre les bibliothécaires et les services informatiques, et sur les compétences techniques des bibliothécaires : faut-il des informaticiens formés à la bibliothéconomie ? Les écoles de bibliothécaires doivent-elles former aux nouvelles technologies ? Des questions que l’on se pose aussi ailleurs sur Face-écran

[photo : thomasbrandt]

Générations

3292899689_e2a741fb4c_m.jpg« […] Ils sont branchés

Pas au sens où l’entendait la génération X, ils sont littéralement branchés, connectés, cablés, voir même sans fil. La génération Y a grandi avec des ordinateurs, l’internet, les téléphones mobiles, les jeux vidéos et les lecteurs mp3. Ils sont des habitués du web qui fait parti de leur quotidien, au même titre que la télévision pour leurs ainés. Ils sont capables, du fait de leurs usages de la technologie, de fonctionner de façon multitâche, en regardant la télévision et en surfant sur internet en même temps, par exemple, à moins que cela ne soit en parlant au téléphone, en envoyant des SMS ou en écoutant de la musique. Le multitâche est assurément une de leurs caractéristiques distinctives.

[…] Le travail n’est pas leur identité, c’est juste un espace et un temps délimité dans leur existence. La génération Y ne voit pas pourquoi une entreprise ne pourrait pas faire des concessions comme de leur permettre de travailler d’où ils veulent, de s’adapter à leurs horaires, de permettre des communications plus souples et moins hiérarchisées au sein de l’entreprise, ainsi que de leur offrir un environnement de travail plus fun. »

Extraits de l’article de S. Perez et F. Epelboïm La génération Y va tout changer sur RWW.

La génération Y, ce sont les gens nés entre (en gros) 1982 et 1997, comme les étudiants que l’on inscrit en ce moment dans les BU… et comme vraisemblablement un certain nombre de bibliothécaires : comment vont cohabiter les bibliothécaires de la génération Y avec ceux de la génération X (1960-1981) et ceux de la génération précédente, les baby boomers ?

Résultats de l’enquête du CREST

3694137894_c359cae3d9_m.jpgLe Comité de la Recherche Scientifique et Technique (CREST) a été chargé par la Commission Européenne d’enquêter auprès des membres de l’UE sur l’accès à l’Information Scientifique et Technique à l’ère numérique. Les résultats de l’enquête mettent en lumière les éléments suivants :

1) Malgré une augmentation des initiatives menées par les universités, les bibliothèques et les organismes financeurs, très peu de stratégies nationales ont émergé sur les problématiques d’accès, de diffusion et de conservation de l’IST. D’où une grande méconnaissance des possibilités d’auto-archivage par les chercheurs, un investissement minime desdits chercheurs dans la diffusion (qui ne représente qu’entre 1 et 10% de l’activité de recherche), des taux de TVA pénalisants dans certains pays (elle est toutefois remboursée aux bibliothèques

2) De nombreuses déclarations, prises de positions et initiatives nationales et multi-nationales existent, mais il n’y a toujours pas de politiques nationales claires et fortes sur les questions liées à l’IST, notamment sur l’Open Access.

3) Dans la plupart des pays les questions d’archivage pérenne se sont focalisées sur le patrimoine culturel, et pas suffisamment sur le patrimoine scientifique, d’où une faible sensibilisation des chercheurs aux enjeux de la conservation de leurs travaux sur le long terme.

Le comité préconise :

La mise en place de stratégies nationales claires et cohérentes pour l’accès et la diffusion de l’IST, qui faciliteraient une coordination européenne. Elles devraient prendre en compte les questions d’Open Access, de copyright, de diffusion des résultats de la recherche, de TVA sur l’électronique, d’archives ouvertes et d’interopérabilité.

L’amélioration de la coordination des politiques d’accès et de diffusion, afin de traiter des points tels que l’Open Access, les négociations avec les acteurs commerciaux de l’édition (plus de transparence sur les « big deals » et des clauses favorisant le libre accès), l’interopérabilité des archives ouvertes.

L’extension des stratégies de conservation nationales existantes au domaine spécifique de l’IST, qui passe par une nécessaire prise de conscience des chercheurs.

[photo : Stephan Geyer]

Qu’est-il arrivé aux listes de diffusion ?

3590546148_b6241f3242_m.jpg« Pour faire court, l’internet a mûri. Il y a 10 ou 15 ans, les listes de diffusion étaient vraiment le seul outil disponible (en dehors d’une poignée de salons de tchat thématiques). Si vous étiez un spécialiste des dinosaures, vous vous abonniez à la liste de diffusion sur les dinosaures. Aujourd’hui, vous avez le choix entre la liste de diffusion des dinosaures, de nombreux forums, les réseaux sociaux, et les blogs. En même temps, la communauté des utilisateurs a explosé. Il y a littéralement des centaines – et peut-être des milliers – de collègues qui suivent, commentent et créent des contenus sur la paléontologie tous les jours. Non seulement la conversation s’est déplacée, mais elle s’est élargie à un éventail de niches.« 

Andy Farke, du blog The open source paleontologist, retrace l’évolution de la communication entre paléontologues dans What Happened to Mailing Lists ? Part 2 (Part 1).

[photo : walliethefrog]

Absents mais pas inactifs

a9d8345b1577c332de0ecd175a064644.jpg« Les utilisateurs ont clairement maintenant substitué les usages virtuels aux usages physiques. Mais ce n’est pas parce qu’ils ne viennent pas qu’ils sont inactifs.Les ressources électroniques fournies via les portails de bibliothèques et internet ont apporté aux usagers des avantages bien plus conséquents que ce qu’ils auraient pu attendre quand la bibliothèque physique était la seule alternative.

Et les bibliothécaires ont plutôt réussi la transition, comme le montrent plusieurs enquêtes de satisfaction. C’est un signe très positif, qui démontre que les bibliothécaires ont fait ce qu’ils étaient à même de réussir. Vouloir attacher les utilisateurs à la bibliothèque physique n’a jamais été une option très réaliste, ceux-ci savent utiliser les stratégies qui fonctionnent le mieux pour eux. Ce qui a eu pour conséquence une baisse de la fréquentation des bibliothèques, et une augmentation de l’usage des ressources électroniques pour la recherche, l’étude et l’enseignement.

Essayer de ramener les étudiants à la bibliothèque pour leur faire utiliser les ressources imprimées peut être un échec si les enseignants ne leur imposent pas cet usage, ou si des alternatives en ligne existent. L’ajout d’un café, d’une galerie d’art, de salles informatiques, de salles de cours et d’autres services non documentaires peut faire augmenter les entrées, mais n’aura vraisemblablement pas d’influence sur les taux d’usage des documents. 53bf5bb1be860b634a3cac8246a06cfa.jpg

La fin du déclin des prêts et de l’assistance aux usagers, que de nombreuses bibliothèques constatent, n’est pas pour demain. Cela présente des difficultés considérables pour quiconque essaye de justifier une nouvelle construction ou une amélioration des budgets documentaires, et c’est là qu’il est indispensable de démontrer comment les augmentations monumentales de l’usage des collections et des services électroniques, associées à de solides investissements dans les collections papier permettront d’offrir un bénéfice optimal pour les étduiants et les enseignants-chercheurs. »

Conclusion de The Absent User: Physical Use of Academic Library Collections and Services Continues to Decline 1995–2006, article de Charles Martell qui synthétise bien la problématique, je trouve.
[photos : dynamosquito]

Futur ?

Imaginez un avenir dans lequel vous vous rendez à la bibliothèque avec une vidéo de 5 minutes que vous venez de faire sur les débats présidentiels de la veille, et que le bibliothécaire vous dise :
« Vous devriez la télécharger sur YouTube et lui ajouter ces 4 mots-clé (2 termes assez larges et 2 plus spécifiques aux communautés d’intérêt existant sur YouTube et sur le thème de votre vidéo). Et puis vous devriez insérer cette vidéo dans un billet de blog avec un petit texte d’introduction, et des liens vers vos billets favoris sur d’autres blogs ayant également réagi à propos des débats d’hier. N’oubliez pas de faire des rétroliens vers ces billets ! »

Vu sur ReadWriteWeb.

Mon podcast dans ton iTunes U

832288e864535f9fa50133c54ce33d1f.jpgDans la série « Mais pourquoi les institutions culturelles devraient-elles se mettre aux technologies 2.0 ? », raison n°475 : parce que des contenus numériques qu’elles produisent peuvent se retrouver là où on ne les attend pas forcément, certes, mais là où vont les utilisateurs, par exemple sur iTunes U, la version d’iTunes pour les contenus universitaires, qui propose à présent, en plus des ressources pédagogiques, une rubrique Beyond Campus, dans laquelle sont mis en avant les contenus du MoMa, de la Smithsonian, de l’Arizona Sate Museum, par exemple.

iTunes U, ce sont pour l’instant près d’une trentaine d’universités partenaires, uniquement américaines, qui diffusent par ce biais des milliers d’heures de cours, de conférences et autres séminaires sous forme de podcasts.

Et là je me dis, bêtement sans doute : mais pourquoi les universités françaises qui ont répondu à 92% au projet « nouveaux moyens de diffusion (du type baladodiffusion) » dans le cadre de l’appel d’offres MIPE 3, ne mettent-elles pas leurs contenus sur iTunes U ?
[credit photo : abacus]


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