C’est marrant, comme le buzz va vite dans un micro-milieu comme celui des bibliothèques… Entendu hier : « Il paraît que Marlène Delhaye a fait un nouveau blog, t’es au courant ? »
…
Non, je n’ai rien fait du tout, ce n’est pas moi qui ai lancé la communauté virtuelle Bibliothèques sur la plateforme Ning, c’est à Willy de la conjuration que nous devons cette initiative, qui me permet depuis d’expérimenter « la vie en communauté » virtuelle…
Et c’est pas évident : on peut créer son blog, mais les billets sont mélangés dans une sorte de méta-blog qui agrège les posts de tous les membres (comme chez René), ce qui rend la lecture des échanges (parce qu’évidemment on peut aussi laisser des commentaires) un peu cahotique. A cela s’ajoute un module de forum, qui semble peut-être plus approprié pour une conversation à plusieurs (mais je demande à voir, je n’ai jamais été emballée par les forums), dont les messages apparaissent aussi sur la page d’accueil du groupe… Un peu confus tout ça donc, mais plutôt convivial pour l’aspect social : en un clic je demande à untel s’il veut « devenir mon ami »,il y a des photos, on peut ajouter des vidéos… Il y a définitivement un côté « fun » dans le web 2.0, qui joue certainement dans l’adhésion – ou non – au « mouvement ».
[crédit photo : Yandle]
Archive pour mars 2007
J’aime bien Meebo, et je trouve que c’est un bon outil pour communiquer avec les utilisateurs de la bibliothèque qui sont de + en + demandeurs de services à distance (les profs qui n’ont plus de bureaux dans les facs par exemple, mais aussi les étudiants en formation à distance, ou les étudiants qui travaillent, etc), en utilisant les mêmes circuits (AIM, Yahoo,MSN etc) sans s’aliéner à l’un ou l’autre de ces circuits (pour mémoire, meebo permet de se connecter simultanément sur plusieurs services de messagerie instantanée). L’autre intérêt majeur de meebo est qu’il est « full web », comme disent les vendeurs de SIGB qui veulent faire branché ;-): donc pas d’installation locale, un simple navigateur suffit pour se connecter.
Paul Pival (aka the distant librarian) propose un truc tout bête pour garder la fenêtre de meebo à l’écran et continuer à naviguer par ailleurs (oui, le temps est définitivement au multitasking) avec Firefox : il suffit de paramétrer l’affichage de meebo dans la barre latérale de Firefox (ça doit pouvoir se faire avec IE,non ?). Il détaille la procédure dans ce post. Simple, mais il fallait y penser.
Le petit dernier qui m’avait échappé : Medworm est la version médicale de l’outil de recherche biblio-oriented de David Rothman Libworm. Medworm permet de rechercher dans + de 3000 fils rss de blogs, sites d’actualité, sites d’associations ou revues spécialisés. On retrouve également le classement par catégories (spécialités médicales, maladies, thérapies…) et le nuage de tags.
Voilà quelquechose dont on a, à mon avis, pas fini d’entendre parler : l’eigenfactor. Il s’agit d’un outil d’évaluation des revues scientifiques, concurrent du facteur d’impact (« impact factor » en VO) mis au point par Eugene Garfield dans les années 60. C’est en fait un projet de recherche mené par Ted & Carl Bergstrom de l’Université de Washington, qui vise à développer de nouvelles méthodes d’évaluation de la recherche. Ce qui est intéressant ici, c’est que le projet prend en compte une échelle d’évaluation + importante (tout le réseau), qu’il traite aussi les citations dans les thèses, les magazines… et qu’il est lié à une autre réalisation du tandem Bergstrom, journalprices.com (dont j’avais parlé dans Biblioacid en novembre 2005), ce qui lui permet de fournir des informations tarifaires sur les revues analysées, et si ça c’est pas de la valeur ajoutée… Le tout en libre accès naturellement.
Certes ce n’est pour l’instant qu’un projet, et c’est pas demain que le célèbre Impact Factor sera détrôné, mais quand même, c’est un indicateur à suivre de près.
Ou quand à la crise des périodiques s’ajoute la lutte anti-DRM : en effet, les bibliothèques du MIT viennent de supprimer leur abonnement à la base de données de la Society of Automotive Engineers, qui oblige les utilisateurs à installer un plug-in de gestion des DRM pour pouvoir consulter les documents. Interrogés par des profs et des bibliothécaires, les représentants de la SAE justifient la mise en place de cette mesure technique par la protection de leur droits de propriété intellectuelle, justification que les enseignants du MIT qui publient leurs travaux dans cette base ont du mal à avaler : « Si la SAE limite la diffusion de nos travaux et les rend plus difficile d’accès, les enseignants choisiront de publier ailleurs », selon un professeur d’aéronautique du MIT.
[vu sur OAN][crédit photo : miryorama]
Ratatouille de liens
Published 20/03/2007 I went to the market , Ressources intéressantes Leave a CommentMénage de printemps dans mon agrégateur, qui me permet de vous proposer cette ratatouille sciencepolitico-juridique :
– Political Research Online est un projet collaboratif mené par l’Association américaine de sciences politiques (APSA), qui alimente une archive en Open Access de pré- et post-publications en sciences politiques.
– Justia est une base de jurisprudence en droit américain, qui donne les références des décisions et permet de rechercher les références qui ont pu y être faites dans des sites de news, des blogs, etc.
– Politicopia un wiki sur la législation de l’Utah, ou tout un chacun peut donner son avis sur les projets de loi proposés.
– Life of a law student, un blog collaboratif américain alimenté par des étudiants en droit, qui traite du copyright et du droit des technologies, et présente la particularité de proposer des analyses de doctrine et de jurisprudence sous la forme de podcasts. Je n’ai pas trouvé d’équivalent (je veux dire avec podcasts) dans les blogs d’étudiants de droit en français recensés dans Juriblogs.
Je viens de parcourir le rapport sur le livre électronique du projet de l’université numérique de Bretagne (UNRB) : on y voit qu’en dépit de l’investissement des bibliothécaires et des pouvoirs publics (il y a un budget UNR), il est très difficile de mettre en place une offre de livres électroniques conséquente ; en effet, en dehors des plateformes type Netlibrary ou des éditeurs d’ouvrages de référence (en l’occurence les éditions Francis Lefebvre), et malgré un processus technique de sécurisation opérationnel (authentification dans l’ENT) il n’a pas été possible de proposer d’autres contenus francophones. La partie 4 du rapport, concernant les négociations avec les éditeurs (français) est particulièrement édifiante : on a vraiment l’impression qu’éditeurs et BU sont sur des planètes différentes.
[via Biblio-fr]
Actions pour des bibliothèques 2.0
Published 19/03/2007 Choses en 2.0 , Initiatives à suivre , Wiki partout ! 3 CommentsDans ce post, Laura Cohen (dont j’avais bien aimé le librarian 2.0 manifesto) expose son plan d’action pour intégrer le web 2.0 dans la bibliothèque universtaire dans laquelle elle travaille : pour chaque principe 2.0, elle propose une série d’actions concrètes à mettre en place. Elle ne s’engage pas sur le détail de la mise en place, mais donne un grand nombre de pistes, du grain à moudre pour les décideurs de son établissement (elle a fait ce travail à la demande de son directeur) comme pour les bibliothécaires en mal d’inspiration… qui trouveront également plein de bonnes idées dans les propositions élaborées en guise de « travaux de fin d’études » par les participants à Five weeks to a social library qui s’est terminé vendredi. Blog interne, blog du club de lecture, gestionnaire de signets, visite virtuelle de la bibliothèque via Flickr, wiki événementiel, wiki-outil de formation, wiki-base de connaissance interne, wiki-outil de gestion de projets… visiblement c’est le wiki qui a le plus séduit les bibliothécaires, mais les retours sur les différents outils utilisés sont vraiment intéressants.
Je reste admirative devant l’organisation de cette formation, mise en place en 2 temps 3 mouvements (ou quelques mois, mais à l’échelle francophone, c’est du rapide), par un groupe d’individus motivés (des biblioblogueurs), pour un coût minime, avec des interventions de qualité et un dispositif technique efficace. Je ne dis pas « à quand une initiative similaire en France ? », j’ai cessé de croire au Père Noël il y a quelques temps déjà… mais si d’aventure il sortait quelquechose qui aille dans ce sens du Bibliocamp (au lieu d’un hypothétique un outil de veille collaboratif), je veux bien en être…
Michael Stephens a posté il y a quelques temps ses « 10 tendances pour les bibliothécaires en 2007« , dont je vous livre ici un résumé :
– Conversation : le web 2.0 est une affaire d’échange et de participation à la conversation globale, le bibliothécaire doit trouver les moyens de participer, et de permettre aux usagers de s’exprimer dans son univers
– Convergence : la multiplication des outils de communication et des modes de diffusion doit être prise en compte par la bibliothèque, dont les contenus doivent être adaptés, notamment aux mobiles et autres i-phones
– Contenus : la bibliothèque pourrait proposer un espace pour les contenus créés par les utilisateurs ; il cite YouTube, mais dans une logique universitaire on pourrait extrapôler aux plateformes d’archives ouvertes
– Redéfinition des emplois en SIB : il s’agit de prendre en compte les nouvelles technologies dans les missions de la bibliothèque, ce qui doit se refléter dans les profils de poste : Responsable des technologies émergentes, Chargé de la stratégie numérique… L’accès est mis sur les compétences créatives et l’innovation.
– Journalisme citoyen : les utilisateurs partagent leurs expériences (bonnes ou mauvaises) de la bibliothèque sur leurs blogs, leur compte Flickr, YouTube, etc ; aux bibliothèques d’entrer dans le dialogue sur ces espaces.
– Humanisation : le bibliothécaire est une personne ! 😉
– Ouverture et partage : la transparence bénéficie aussi bien aux bibliothécaires (qui communiquent mieux) qu’aux utilisateurs (qui financent les bibliothèques par ailleurs)
– Participation : la bibliothèque a tout intérêt à gérer sa présence en ligne, en étant là où ses utilisateurs vont, et en autorisant l’échange sur son propre espace web.
– Expérience : le bibliothécaire doit tester les nouveaux outils utilisés par les publics de la bibliothèque ; Second Life ou YouTube, c’est bien de savoir ce que c’est, expérimenter en vrai, c’est mieux (et en plus ça peut être marrant).
Au final son mot d’ordre c’est :
Apprendre à apprendre
S’adapter au changement
Scruter l’horizon
Beau programme !
[crédit photo : M. Stephens himself]
The European Library, on (n’)en a (pas beaucoup) parlé suite aux journées de décembre à la BNF. Mais c’est un projet qui avance tout de même et propose quelques nouveautés, notamment :
– une lettre d’info mensuelle
– une mini-boîte de recherche toute neuve à insérer sur son propre site web.
– on peut signaler aussi dans la même thématique le blog du projet de la bibliothèque numérique européenne.