Archive pour février 2010

Travailler autrement

« Nous devons apprendre de nouveaux modes de travail si nous voulons maximiser la valeur de Koha dans nos organisations :

– Réfléchissez en fonction de ce que VOUS voulez, et pas de ce qui existe

– Apprenez les compétences de base de l’administration du système, et prenez la responsabilité du paramétrage de Koha pour qu’il soit conforme à ce que VOUS voulez

– Devenez à l’aise sur un outil de réseautage comme irc

– Apprenez à identifier, à décrire et à signaler les bugs, puis à tester les corrections

– Dites-vous « et si… ? » – et proposez des suggestions d’améliorations

– Puis rejoignez la conversation au sein de la communauté, pour vous assurer que les développeurs aient bien compris ce que vous vouliez, et réfléchissez au moyen de l’inclure dans la branche de développement principale

– Trouvez un développeur pour réaliser ce dont vous avez besoin si vous même n’êtes pas programmeur

– Apprenez à demander de l’aide et à en donner aux autres

– Partagez vos analyses et réflexions, vos trucs et astuces et vos supports internes (comme des tutoriels ou des vidéos)

– Devenez un adepte du travail collaboratif sur les wikis

– Financez des développements pour la communauté, sans les garder égoïstement pour vous-mêmes

– Et co-financez des développement conséquents avec d’autres organismes pour en partager les coûts, et que cela bénéficie à tout le monde ».

Ce sont les suggestions que Joann Ransom propose aux bibliothécaires qui se lancent dans l’aventure du libre avec Koha dans Users vs developpers : not in my universe ! Elle souligne la nécessité de sortir de la relation traditionnelle client-vendeur – pourtant si confortable – pour que les bibliothécaires arrivent à reprendre le contrôle de leur outil de travail. Il me semble qu’en France, on est loin de certains points de cette liste (passer à IRC après des décennies de messagerie, c’est pas gagné…), mais on se rapproche d’autres (le SUDOC a amené une certaine forme de travail collaboratif, au moins parmi les catalogueurs). Ce qui me paraît crucial ici, c’est le fait de savoir ce que nous voulons : finalement, avons-nous jamais réfléchi à ce que devrait être notre SIGB idéal ? Ne nous contentons-nous pas bien souvent de reproduire à l’identique les spécifications du système précédent dans nos cahiers des charges de réinformatisation ?

[photo : LuChOeDu]

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Extension du domaine de la veille

Ce post du Vancouver Law Librarian attire notre attention sur la nécessité, pour les bibliothécaires et autres professionnels de l’information, d’étendre le périmètre de leur veille : en plus des bases de données, revues et sites web, il faut également regarder ce qui se fait du côté des applications pour mobiles, tant pour leurs aspects fonctionnels que pour les contenus proposés. En France nous avons un peu de marge – aucun éditeur juridique, par exemple, ne propose ce type d’appli, à ma connaissance – mais aux Etats-Unis on voit déjà arriver de la jurisprudence (Fastcase, Lexis-Nexis), et les éditeurs en sciences dures s’y sont mis aussi (ces jours-ci c’est Nature qui sort son appli). Alors il va falloir suivre, tester, essayer. (<digression>Mais comment on fait pour tester quand on n’a pas de smartphone ? On peut utiliser un émulateur : ça sert plutôt pour les programmeurs, mais pourquoi ne pas l’adapter à d’autres usages ?</digression>)

D’autant plus qu’il n’y a pas que les applis mobiles à avoir dans le radar, il y a aussi les extensions pour les logiciels plus traditionnels : ainsi, Lexis vient d’annoncer une extension pour les produits MS Office (Word et Outlook), qui permet de lancer des recherches dans la base, mais aussi sur l’intranet de l’entreprise, depuis les applications bureautiques, sans passer par la case navigateur… Et je ne vous parle même pas de tout ce qui gravite autour du livre électronique (livrels et autres liseuses, e-paper etc). Damned, mais comment allons-nous pouvoir suivre tout ça ? Qui va faire cette veille dans la bibliothèque ? « On n’a pas le temps de faire de la veille », vous savez bien… Et bien, m’est avis qu’il va falloir commencer à le prendre, le temps…

[photo : colodio]

85 raisons de remercier les bibliothécaires

« 13. A library is one of the few places people can have free internet access.

15. Somebody has to help lazy people find what they want. 😉

31. A library is much MUCH more well cataloged and organized than the internet.

33. Who else is going to learn the Dewey Decimal System? You? 🙂 »

Quelques-unes des 85 reasons to be thankful for librarians chez ZenCollegeLife.

Le marché du mardi, n°38

DOC ELEC

– Des nouveautés sur la plateforme pédagogique de l’UNJF en droit public : un cours sur l’expropriation et un autre sur le droit de l’urbanisme, et 2 guides méthodologiques (un sur les connaissances de base et un sur les épreuves écrites) pour préparer les concours de la fonction publique (à conseiller aussi pour les concours des bibliothèques, à mon avis).

– Springer « innove » avec Exemplar, un moteur de recherche d’articles dans ses fonds, y compris ceux de BiomedCentral (racheté par Springer il y a 18 mois), qui présente une vus « statistique » des résultats et les mots-clé en contexte. A cette occasion, j’ai re-découvert Authormapper, un mashup qui permet de localiser sur une carte les auteurs d’articles scientifiques (ça peut être intéressant pour analyser les zones de production par thème, par exemple)

– Un portail comme on aimerait en voir plus souvent :  Scholars Portal est le point d’entrée à la documentation en ligne des universités de l’Ontario ; je ne sais pas ce que ça donne en utilisation réelle (l’accès aux services nécessite un login), mais je trouve les pages de présentation plutôt claires et bien fichues.

– Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de voir Summon, « l’outil de découverte » de Serial Solutions en action : allez donc voir l’interface de recherche fédérée des BU de l’Arizona, Library One Search. Couplé avec SFX, ça le fait.

Mobile Medline Plus est un site conçu pour la consultation de Medline depuis un téléphone mobile – et alors ? Alors c’est un site spécifique, qui va bien pour tous les mobiles, pas une app qui ne tourne que sur les iphones… Et ça c’est une chose à laquelle il faudra penser, à être « oecuméniques », le jour où les poules auront des dents les bibliothèques investiront ces modes de consultation.

VIDEO STUFF

– L’Exploratorium, un musée des sciences à San Francisco, propose Explo.TV, une chaîne de webcasts scientifiques.

– Télé toujours : Elsevier lance Scopus TV, avec à la fois des tutoriels et des interviews sur les différentes métriques disponibles grâce à cet outil. Dont une sur SJR et SNIP, les derniers indicateurs intégrés à la base suite au partenariat annoncé il y a peu entre Elsevier, le Centre for Science and Technology Studies (CWTS) et le SCImago Research Group. J’en profite pour signaler la parution du dernier numéro de Documentaliste/SI consacré aux « Indicateurs de la recherche et politique documentaire », accessible sur Cairn dans toutes les BU (entre parenthèses, si quelqu’un de chez Cairn passe par ici, merci de penser à faire des fils rss un peu moins pourris plus lisibles un jour)
– Le département droit de la bibliothèque du Congrès propose sur sa chaîne YouTube des conférences et autres débats sur l’actualité juridique nationale et internationale.

EUscreen va, si j’ai bien compris, alimenter pendant 3 ans Europeana en contenus télévisuels issus de 19 pays partenaires. On peut suivre tout ça via un fil rss, Facebook et Twitter, si si.

BIBLIO STUFF

– La semaine dernière a eu lieu la 4ème édition de Library day in the life : le but du projet est de raconter le quotidien de sa vie de bibliothécaire (on avait fait un truc du même genre il y a 2 ans avec Daniel, plus orienté geek & 2.0). L’opération a encore remporté un franc succès, près de 180 bibliothécaires s’étant pris au jeu (majoritairement états-uniens, mais 2 ou 3 finlandaises aussi). On peut suivre les twitts, posts et photos grâce au wiki et au netvibes créés pour l’occasion (et pour une fois je trouve que c’est une utilisation pertinente de netvibes – c’est rare).

OPEN STUFF

– Plus d’un million de morceaux de musique libre sur Dewey music, la nouvelle interface de l’Internet Archive pour la musique

– Les archives numérisées de Paris sont accessibles en ligne, on y trouve l’état-civil complet pour la période 1860-1902, partiel depuis le 16ème siècle, ainsi que des plans de la ville et des communes avoisinantes des mêmes époques. Attention tout de même, « Ces images ne peuvent être réutilisées sans l’autorisation des Archives de Paris ».

– Un état de l’art sur les données publiques en France est proposé – en anglais – sur le blog de l’Open Knowledge Foundation par l’association Regards citoyens, qui est derrière le site NosDéputés.fr

[photos : marcdonn, didierB77]

L’open source c’est nous aussi

Dans la série « le dire, c’est bien, le faire, c’est mieux« , et parce que j’ai pris l’habitude, depuis Biblioacid, de faire les choses par moi-même quand elles n’existent pas, j’ai décidé d’apporter une modeste contribution aux outils open source que j’utilise :

– J’ai commencé à traduire en français certaines pages de la documentation en ligne de Zotero : pour démarrer, je me suis attelée à « Comment rendre son site Zotero-compatible« , « Comment demander un nouveau style » et « Les standards et logiciels compatibles« . Si vous voulez vous y mettre, il faut vous créer un compte pour l’accès au wiki, qui est différent du compte que vous pouvez avoir par ailleurs sur le site de Zotero.

– J’ai également créé sur Zotero un groupe Koha, ouvert à tous, qui permet d’alimenter collaborativement une bibliographie sur ce logiciel.

Utiliser des logiciels libres, c’est déjà bien, mais il me semble qu’il n’est pas si difficile que ça d’aller un peu plus loin, de donner un petit coup de main discrètement, de temps en temps… Et vous, vous faites quoi pour l’open source ?

[photo : esc.ape]


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